Tome 1 Dark Psycho : Red Room (en vente ebook et papier)

Chapitre 6 Eleonore

Sam se gare devant la bâtisse et en parfait gentleman, vient ouvrir ma portière et me tend la main. Je souris malgré moi à ce geste. Aucun homme n'a jamais fait ça pour moi...

Il garde ma main prisonnière jusqu'à passer la porte de chez lui. L'entrée n'est pas très grande mais lorsqu'il me fait entrer dans le salon, j'en reste interdite. L'espace me parait trop... vide !

Je tourne la tête dans tous les sens mais en dehors d'un canapé près d'une cheminée, il n'y a rien. Je ferme la bouche pour éviter de faire une quelconque remarque. C'est étrange de vivre dans un endroit aussi impersonnel.

Il ne s'attarde pas dans cette pièce et s'avance vers ce qui est une cuisine. Elle est un peu plus aménagée mais ça reste très sommaire. Sur le plan de travail trône une cafetière et un panier contenant toute sorte d'épices. Moi qui pensais pouvoir découvrir des choses sur sa personnalité ou sa vie, je suis déçue.

— Tu veux boire quelque chose ?

Je reporte mon attention sur Sam qui ouvre le frigo.

— Du jus de fruit si tu as...

— Bien sûr, j'ai aussi du vin ou toute sorte d'alcool si tu préfères...

Je préfère garder mes esprits, j'ai déjà assez bu et je veux être pleinement consciente de tout ce que nous ferons si nous faisons quelque chose.

— Non ça va, merci.

Il sort ce que je lui ai demandé et ouvre un placard pour sortir deux verres. Seul le bruit du liquide qui coule vient rompre le silence qui règne.

— Tu habites à Nancy depuis longtemps ? ne puis-je m'empêcher de demander.

Il relève les yeux sur moi et m'observe quelques secondes avant de répondre.

— Non, j'ai plusieurs établissements dans tout le pays donc je ne reste généralement pas très longtemps dans chaque endroit. C'est surtout le temps de mettre en place les équipes et d'être sûr que tout fonctionne correctement.

Ce qui explique le peu de meubles...

J'attrape le verre qu'il me tend et en bois une gorgée. Il avale son verre d'un coup et s'approche de moi. Ses doigts attrapent une de mes mèches et la frotte entre ses doigts.

— Tu veux visiter le reste de la maison ? me souffle-t-il.

Sa proximité me réchauffe mais cette maison ne me plait pas. Je ne m'y sens pas à ma place et pas à l'aise du tout. Il y a quelque chose depuis que je suis entrée, comme un sentiment d'insécurité. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive et essaie de prendre sur moi. C'est totalement ridicule !

Samuel frôle ma joue du revers de la main et mon sang s'échauffe sous cette caresse délicate.

— Tu es sublime Eléonore...

Mes joues s'enflamment alors que sa main passe dans mon cou pour descendre dangereusement vers ma poitrine.

Sa bouche prend la place de ses doigts et mon pouls s'accélère gravement. Ses lèvres effleurent mon décolleté avant qu'il ne se redresse et pose brutalement sa bouche sur la mienne, me dévorant. Sa langue me fouille et j'en perds mon souffle.

Son corps si près du mien m'excite autant qu'il l'est lui-même, d'après son membre dressé qui se frotte contre ma hanche.

Il se recule pour que nous reprenions notre respiration.

— Je suis désolé, je ne voulais pas te sauter dessus comme ça..., souffle-t-il en passant ses doigts sur ses lèvres.

Je souris devant sa gêne. J'aime les gens passionnés et après tout, c'est moi la première qui lui ai sauté dessus devant la boite...