Chapitre 9

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- Jusqu'à ce que ?

- Et bien... tu étais petite et ton père te manquais énormément à cette époque... Un jour, Paul est venu te chercher à l'école à la place de ton père et tu as piqué une crise. Tu lui as a dit que c'était pas ton père et que tu le détestait. Depuis ce jour, il se renferme beaucoup sur lui même.

- Ce n'était pas intentionnel... de tout façon aujourd'hui je préfère Paul à mon géniteur. Il ne représente plus rien pour moi depuis qu'il m'a abandonné...

- Il ne t'as pas abandonné Mya !

- Si ! Il est partis à mes 3 ans en me jettant comme le dernier de ses soucis... il m'a remplacé par deux autres gosses et il m'invite chez lui que pour se faire des virées en solo avec sa femme comme ça c'est moi qui m'occupe des enfants.

- Mya... Tu exagère...

- Je sais ! J'exagère toujours. Dis-je en m'énèrvant un peu.

- Calme toi Mya. Me dit Mat derrière moi.

  Je souffle un bon coups et me retourne vers les escaliers pour monter. À ce moment-là, ma soeur dégringolait les escaliers pour aller prendre son petit déjeuner. Elle fixa ma mère et me regarda tout en disant

- C'est encore une fois plein de bonne humeur dans cette baraque.

- Jen'... Dit ma mère surement désolée de toute cette scène.

  Je lève les yeux au ciel et monte dans ma chambre. Je m'installe sur mon bureau et prend mon téléphone pour faire ce que je préfère. Parler à Stevens !

💌 Coucou 💌

💌 Hello petit coeur ! Ça va ? 💌

💌 Bof... Toi ? 💌

💌 Qu'est ce qui ce passe ? Me dit pas que l'autre t'a fait du mal ?! 💌

💌 Mat ? Non pas du tout ! C'est un ange ! C'est juste que ma mère m'a énervée... 💌

💌 Pourquoi ? 💌

💌 Il y a de gros conflits entre moi et mon père et en parler arrive toujours à m'énervée... 💌

💌 Oh désolé... Si tu as besoin de parler à quelqu'un je suis la ! Tu peux me faire confiance ! 💌

💌 Je sais bien... merci Steven 💌

  J'eteind mon téléphone après avoir mis une douce musique qui à l'art de me calmer. Je détèste parler de mon père c'est vraiment un sujet sensible. Quand j'étais petite on avait une bonne complicité tout les deux mais une fois que j'ai appris son départ, c'est comme si quelque chose s'était brisé en moi. Comme si tout l'espoir que j'avais d'avoir une famille parfaite s'était envolé...
Mon père une fois partis, venait me chercher tout les vendredis et me ramenait tout les dimanches. J'étais triste à chaque fois qu'il devait s'en aller le dimanche. C'est une période de ma vie ou j'ai beaucoup pleurer. À chaque fois qu'il partait, je lui faisait signe par la fenêtre jusqu'à ce que sa voiture disparaisse au bout de la rue. Il tournait toujours à droit et sa main qui dépassait de la fenêtre pour me faire signe disparaissait avec lui. Parfois je restais encore quelques heures devant la fenêtre en espérant revoir sa main. Mais à chaque fois, je pleurais jusqu'à ce que je m'endors à côté de cette fenêtre et que Sébastien viennent me prendre et m'installer dans mon lit. Je me rappel qu'un jour, ma maman m'avait demander si je voulais aller jouer avec les deux enfants de ma belles mère dans une immance pleine de jeux. J'ai évidemment accepter et mon père est alors venu me chercher avec toute cette famille qui m'était inconnus. J'avais peur car ces garçons me faisait très peur. Ils étaient visiblement plus âgés que moi mais j'ai appris par la suite que le plus jeune des deux avait seulement un an de plus que moi. Quand nous sommes arrivés dans la maison ou mon père habitait avec toute cette famille, ma belle mère m'a demander ce que je voulait mettre sur ma tartine et comme j'avais un peu peur j'ai juste dit "Choco". J'étais déjà fan de chocolat à quatre ans ! Et en mangeant ma tartine au chocolat mon père nous a annoncé qu'il allait encore être papa d'un petit garçon. Il n'y avait pas de problème de mon côté puisque le bébé n'était pas encore la. Après nous avons prit la voiture pour allé dans ce parc de jeux géant qui m'impressionnait beaucoup. Je trouvais ça rigolo d'avoir un petit cachet sur le dos de la main. Et la première chose que je fis c'est d'aller dans le manège sur les chevaux avec mon papa.
J'avoue que à cette époque, j'étais la petit princesse de mon père mais rapidement le garçon dont il m'avait parlé vit le jour et il dut évidemment s'occuper plus du bébé. Un an après cette événement un autre petit garçon arrivait déjà et j'avoue avoir perdu ma place dans la famille. Personne ne me regardais... je devait apprendre à me débrouiller seule et tant que mes notes était élevées je n'avais droit à aucune attention. Les week-ends chez mon père se résumait à faire les magasins et recevoir des cadeaux. Comme si on pouvait remplacer l'amour d'un père par des cadeaux hors de prix. Je ne m'en pleignait pas au contraire mais à part ces magasins que je faisait avec ma belle-mère je n'avais aucun moment avec mon père. Peut à peut il devenait un inconnus que je ne pensais pas perdre un jour mais qui pris ses bagages et déguerpit de mon coeur. À la place, j'avais cette carte de banque qui payait tout ce dont j'avais besoin. Mais cette période ne dura qu'un an. Ma belle-mère avait demandé à mon père d'arrêter de le faire puisque ses enfants n'y avait pas droit, eux. Je n'ai donc plus rien reçu. Ni cadeaux, ni amour, ni attention.  Je me faisais régulièrement engueuler car tout était toujours ma faute. Je pense qu'à sept ans on ne se rends pas vraiment compte de l'injustice qu'il se créait. Un jour je m'en suis rendue compte et vu ce qu'il se passait las-bas j'ai arrêté d'aller chez mon père. C'est sur ces pensées que je m'endormis sur mon bureaux bercés par la mélodieuse voix de Christophe Mae chantant "Ça fait. Mal".

Une rencontre inattendue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant