Chapitre 47 (25 août 2017)

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Je me lève difficilement et regarde alentour de moi, enfin surtout le réveil. Quartes heures trente-trois. Lou t'es encore bien réveillé tôt. Je me retourne dans mon grand lit puis me relève d'un coup ; j'essaie de me calmer mais pas moyen, les images de cette fameuse soirée et de penser que le procès a lieu dans quelques heures me terrifient. D'un coup, je me lève, attrape une petite laine puis vais dans le salon en faisant attention de ne réveiller personne. Oui parce que ma famille a fait le déplacement et loge chez moi. En même temps, il ne manque pas de place chez moi ; j'ai repris l'ancien appartement de Camille quand j'ai voulu revenir à Marseille. Au début je vivais encore chez moi mais les insomnies étaient trop fréquentes, j'en ai même été à loger quelques jours chez Florent tellement j'étais mal ; et ensuite j'ai atterri ici après qu'il ait parlé avec Cam. Comme c'était son ancien appartement, il y a quatre chambres et on peut y loger jusqu'à dix personnes. On a vraiment tous de la place enfin même si on est un peu les un sur les autres mais ce n'est pas un problème. Je sors donc et en passant devant mon bureau, j'y vois de la lumière. Je pousse la porte doucement et y voit Clément relire une dernière fois le dossier.

Clément : (En me voyant) Tu ne dors pas ?

Moi : J'y arrive plus. Et toi ?

Clément : J'ai du mal à trouver le sommeil.

Moi : Ça te stresse ?

Clément : C'est d'autant plus stressant parce que tu es comme ma soeur... Et toi tu n'es pas sûre que c'est plutôt le fait d'enfin te retrouver devant lui qui te fait peur ?

Moi : Si mais ce n'est pas la première fois que je vais me retrouver devant lui.

Clément : Je sais et ne t'en fais pas je ferai tout avec Maître Demoustrier pour bien lui faire prendre. Après tout il a bien enfreint une des règles que le juge avait posée.

Moi : Je crois qu'il le sait lui aussi.

Clément : Ouais mais autant le rappeler.

Je souris discrètement tandis qu'il me caresse la joue.

Moi : T'as dormi au moins ?

Clément : Ouais t'inquiète et puis j'ai pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil moi.

Moi : Arrête de faire le malin...

Clément : Mais je suis un malin mademoiselle.

Il se lève et me frotte les cheveux puis sort pour certainement retourner rejoindre Mel dans le lit. J'y reste encore un peu puis retourne dans mon lit où j'attrape mon téléphone. Je me demande si je ne devrai pas téléphoner à Yan mais après je ne le fais pas ; après tout dans moins d'une heure il devra se lever pour prendre un train et aller chez Flo pendant le procès. Je continue de regarder dans mon répertoire puis tombe sur Matthieu. J'appuie machinalement dessus mais reste bloqué au moment où je devrai appuyer sur son numéro. Je le relis et puis ferme les yeux et arrive à le répéter sans soucis. Je regarde puis sans le vouloir mon doigt appuie sur son numéro. Là mon coeur commence à battre de plus en plus vite au fur et à mesure que j'entends les sonneries jusqu'à ce qu'il décroche d'une voix endormie.

Matt : Lou ? Lou, ça va ?

Je n'arrive pas du tout à lui répondre. Je suis comme tétanisée alors que c'est bien moi qui lui ai sonné.

Matt : (En commençant à rigoler) Lou, je sais que tu es là. Je t'entends respirer. Tu peux me parler je ne te jugerai pas.

Moi : Je... Je...

Je sens que ma respiration commence à me lâcher mais aussi que des larmes arrivent à mes yeux. La crise d'angoisse n'est certainement proche.

Matt : Lou reste calme. Essaie de reprendre une respiration normale.

Le but d'une vie [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant