18. Mon cœur lui sera à tout jamais destiné...

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Quelques semaines plus tard...

J'étais terrifié et au bord de l'évanouissement, face à moi se tenait Karim. Il arborait un sourire diabolique en s'approchant sournoisement de moi. Je ne parvenais pas à bouger, la peur me pétrifiait et immobilisait mes membres. Des larmes glacés se mirent à couler le long de mes joues, je savais que je n'y échapperais pas. Je sentais son souffle dans mon cou, son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du miens. Je voulais crier, mais la peur me bâillonnait. Je voulais pouvoir m'enfoncer dix pieds sous terre, ou même mourir rien que pour lui échapper...

J'ai ouvert mes yeux dans un sursaut de frayeur, mon téléphone sonnait depuis un bon moment déjà. Je me suis levé de mon lit l'esprit embrumé. J'ai bondis en voyant l'heure qu'il était, j'allais être en retard. Je suis partis en direction de la salle de bain afin de me débarbouiller, puis je suis revenus dans ma chambre et me suis vêtis en un temps record. J'ai attrapé mon sac et ma veste, et suis sortis de la maison en attrapant au passage un petit quelque chose à grignoter dans la cuisine.

Je marchais rapidement,il me restait à peine un quart d'heure. Sans compter que j'étais fatigué, j'avais atrocement mal dormi. Cela faisait trois jours que je n'avais plus aucunes nouvelles de Youssef et j'étais inquiète pour lui. J'en avais marre qu'il disparaisse et réapparaisse, j'en étais même arriver à me demander parfois si il m'aimait vraiment. On n'est jamais sûre des sentiments d'une personne...


[...]


J'aidais un enfant de petite section à effectuer son dessin quand mon téléphone vibra dans ma poche. Ça faisait des jours que j'étais inquiète à son sujet et que j'attendais de ses nouvelles, mais maintenant la colère prenait le dessus. Je détestais qu'il s'éloigne de moi ainsi, qu'il le fasse une fois voir deux, à la rigueur... Mais là, j'en avais marre, je sentais qu'il me prenait légèrement pour une conne. De plus, j'étais occupé, raison de plus pour ignorer son appel, même si je souhaitais intérieurement le contraire...

Aujourd'hui, je terminais à midi, une autre aide professeur prenais le relais. J'ai fais un saut chez Sarah avant de rentrer. Elle dormait encore, sa mère m'a tout de même invité à entrer. Je suis entré dans la chambre de mon amie, qui était d'ailleurs dans un foutoir pas possible. J'ai ouvert les volets et ai commencé à ranger.

Sarah: une femme de ménage à domicile, c'est super ça

Moi: *rire* bien dormi?!

Sarah: mouai

Moi: moi non plus, en plus j'ai faillis être en retard au travail !

Sarah: ah oui?

Moi: oui ! Ça va pas hbiba?

Sarah: Kamel...

Moi: ah!

La fois où j'avais aperçu Karim dans une cave me revenais en mémoire. Je me demandais si je devais en faire part à Sarah. J'avais cette impression de trahir mon amie en lui cachant ce que je savais, mais d'un côté, je ne voulais pas la voir souffrir. 

Sarah: il s'est bien foutu de ma gueule cet enculé ! Putain j'ai envie de lui faire la peau !

Moi: tu m'étonnes ! Ne t'énerves pas pour lui ma chérie, il n'en vaut pas la peine.

« Noirceur de nos cœurs »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant