Chapitre septième : Nostalgies infantiles

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20 Janvier 2017 :

Aujourd'hui, on a décidé de faire une journée ensembles, Théo, Mathéo Jules et moi. On va aller au cimetière de Tolède, où sont enterrées ma maman et ma sœur. Antoine ne sait pas que c'est pour ça que je vais à Tolède. Il ignore aussi que j'ai vécu en Espagne quand j'étais petite.

Je suis la première à être prête ce matin. J'attends mes frères qui finissent par descendre et on prend ma voiture afin de partir. On dit au revoir à nos amoureux et on monte. Je conduis, et Jules se met à côté de moi. J'ai un peu le trac. C'est sûrement notre dernière journée tous ensembles. Demain matin les garçons rentrent chez eux, et moi je vais reprendre le travail. On va retourner dans la routine monotone, jusqu'à ce moment. Ce moment où on aura un appel. Mais un appel pourquoi ? C'est justement ce que l'on se demande tous. Est ce que le prochain appel sera pour annoncer une naissance ou une mort ?

_Ça va Pau ?
_Oui oui Jules t'en fais pas, je pense juste à un truc.
_Quoi ?
_Je me disais que j'ai toujours pas dis à Antoine pour maman...
_Quoi ?
_Il sait pas qu'on est espagnols à la base, et qu'on a vécu ici toute notre enfance. Jusqu'à Charlie.
_Tu devrais lui dire, je pense qu'il va pas être content que tu lui ai pas dis plus tôt.
_Je sais... mais c'est dur pour moi de parler de tout ça.

On avait déposé des fleurs sur leurs tombes. On venait de se mettre d'accord pour aller rendre visite à nos grands parents qui habitent Tolède. Je viens souvent les voir depuis que je suis revenue à Madrid, mais les garçons ne les ont pas vu depuis plusieurs années maintenant. Leurs tombes ne sont pas dans le même cimetière. Mes grands parents étaient issus d'un milieu très pauvre. Ils avaient pas du tout les moyens d'être dans le cimetière moyen ou ma mère était à côté de ma soeur. Les tombes de mes grands parents étaient encore fleuries. On était restés le temps de penser un peu à eux.

Après cela, on était partis manger dans un restaurant avant de se balader toute l'après-midi dans Tolède. On profitait de chaque instants tous ensembles. Notre temps était précieux. Je me sentais heureuse, avec mes frères, "comme au bon vieux temps ".

Lorsqu'on est rentrés, j'ai immédiatement appelé Antoine. On est partis dehors dans le jardin pour que je lui avoue tout. À ma grande surprise, il ne l'a pas si mal pris que cela. Tant mieux, je ne me sentais pas de me disputer avec lui après cette journée.

Venir pour Giroud Et partir pour Griezmann - T2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant