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Les jours se répètent et se ressemblent. On commence à s'habituer à nos nouvelles conditions de vie.
La nourriture de la cantine est tout aussi infecte mais, ce qui me rassure un peu, c'est de savoir que nous, adolescents, ne sommes pas seuls à nous plaindre. Robert aussi. Je crois que c'est la perspective de perdre du poids qui l'épouvante ou la peur des maladies mais je penche plutôt pour la première hypothèse.

Cette journée à été identique pour certains points, mais pas pour tous. Notre réveil a été tout aussi doux, ce qu'on a mangé tout aussi infect mais l'entraînement a différé.
Au lieu de tir ou de sport de combat, nous avons révisés, pour la première partie de journée, de la physique.
" Mais pourquoi on s'em****de à faire de la physique alors que ce ne vas pas nous aider dans la recherche de la Carte avec un grand K ?"
A pesté Célestine. Et c'est à ce moment là que Robert nous a sorti une phrase mémorable :
" Je crois que quand tu arrêtera de te plaindre, c'est que tu seras morte et enterrée. Non rectification : tu trouveras quand même le moyen de te plaindre."
Et on n'a plus entendu la rousse de la journée.

On a appris comment fabriquer une bombe ou comment créer un liquide extrêmement corrosif que l'on a ensuite versé sur des balles d'armes et que l'on a laissé sécher.

La deuxième partie de la journée fut plus éprouvante, non mentalement mais physiquement. On a appris à s'empiler. Robert parlais "d'accrosport" , terme incompréhensible.
Donc on a passé la fin de journée et la soirée à faire de figures qui, pour la plupart finissaient par terre et en désordre. Bon c'est pas tout mais faut que je dorme. J'arrête là pour aujourd'hui, j'ai les bras défoncés par le sport.

Un jeu d'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant