Un jeu d'enfer

J-128

L'entraînement a repris avec plus d'intensité que jamais. Comme si Robert voulait rattraper le temps perdu.
  Alors que la journée touchait à sa fin, je décidais d'aller parler à Louise pour connaître la cause de son mutisme.
"- Louise, qu'est-ce qui se passe ? Tu es renfermée sur toi même et ne parle à personne.
- Je ne te dirai rien. Maintenant laisse moi.
- Tu sais très bien que je n'abandonnerai pas alors dit moi !
- Non
- Si
- Non !
- Si !
- Non, je ne veut rien dire, et je ne dirais rien.
- Louise... Crache le morceau. Immédiatement et sans délai
- Non ! Cela ne ferait qu'empirer les choses... »
As-t-elle répondu, les yeux remplis de larmes.
« - Louise. Cesse un peu de faire l'enfant et avoue ! Tu te sentiras mieux après...
- Ça marche pour toutes les autres situations mais pas pour la mienne.
- Mais dit moi au moins ce qu'il y a !
- Bon ok mais tu n'en parle à personne. Je veux que ça reste confidentiel.
- Pas de problème là dessus
- Bon. Alors tu sais, quand j'étais seule à m'entraîner, quand vous étiez tous les deux à l'infirmerie... "
Elle ne termina pas sa phrase et sembla se raviser. 
"- Par pitié, ne me cache rien, je suis ton grand frère après tout.
- Non, j'en ai déjà trop dit.
- Allez, je suis sûr que je pourrais d'aider
- Justement, je n'ai pas besoin de ton aide.
- Et bien je ne t'aiderai pas mais dit moi juste"

Elle a paru hésiter un instant puis s'est penchée et m'a murmuré à l'oreille :
"- Et bien... Je suis honteuse... On va dire qu'il a profité de ton absence pour... abuser de moi.
- Qui ça il ?
- Robert voyons !
- Il a fait quoi ???
- Il m'a violée.
- Oh le fils de ****
- Calme toi !
- Non ce geste ne restera pas impuni compte sur moi !
- Non, tu as promis de ne rien faire, je savais que je ne pouvais pas te faire confiance... »
Et elle s'est enfuie en pleurant. Je savais ce que je devais faire : la venger. Quitte à trahir sa confiance. Robert, en s'en prenant à ma sœur, c'est à moi qu'il s'en est prit. Et ça ne restera pas impuni.