Chapitre 3

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Chapitre 3

Pour la deuxième fois de la journée, je me réveille. Mais cette fois, abasourdie par les bruits et les cris de mon père qui me supplient de me réveiller.

Je l'entends parler.

–        Eline, je t'en supplie réveille toi. Je ne veux pas te voir partir une seconde fois. A vrais dire je ne sais même pas si tu es réelle ou bien si je suis devenu complètement fou suite à ton décès. Mais tu es là maintenant. Que ce soit dans ma tête ou dans cette réalité détruite par cette génération je tiens énormément à toi. Je ne te l'ai pas souvent dit ni même fait comprendre mais tu es tout pour moi.

Je n'arrivais pas 

voir, je travaillais tout le temps. Nous ne faisions que de nous entre-voir de temps en temps entre deux heures de travail.

Je ne savais pas que tu allais aussi mal, je ne savais pas que dans cette école tous les jours on te frappait, je ne savais pas que tu souffrais de mon absence, je ne savais pas que ce garçon profitait de toi, je ne savais rien . Nous étions deux inconnus dans la même maison. Depuis quelques temps, je ne te reconnaissais plus, je ne te voyais plus souriante ni agréable.

Tout ça est de ma faute, j'aurais dû être là pour toi. Mais étant en « crise financière »  je voulais gagner plus d'argent pour pouvoir sourire et avoir tout ce dont je rêvais et ce dont toi tu rêvais.

Mais le rêve concret c'est d’être assis à tes cotés.

Car pendant toute cette période j'étais persuadé que l'argent fait le bonheur. Que nous ne disions le contraire aux pauvres pour ne pas qu'ils se fassent du mal.

J’écoute tout son discours, il pleure. Je n'avais jamais vu pleurer mon père mais ces temps-ci il avait l'air différent.

Depuis ce matin, il avait les yeux rougit par les larmes.

Et cela par ma faute, dans sa tête je suis morte. Je me suis suicidée à cause de ma réputation à l'école et de ces gens, des leurs remarques.

Mais je ne me souviens pas de tout ça, je ne me souviens pas avoir autant souffert.

Je suis heureuse moi.

–        Papa, je t’aime. Je suis réelle, n'ai pas peur, tout ça est fini .

–        Mais tu es morte, ta tombe est dans le cimetière du village . Je ne suis pas fou , j'en suis certain .

–        Morte ? Comme les vieux et les déprimés ?

–        Oui , tu faisais partie de ceux-là .

–        Papa , je ne me souviens de rien de tout cela , je me souviens juste m’être endormie hier dans cette chambre à l'étage et avoir lus cette phrase «  Nous sommes tous un jour forcé de revenir à la réalité »

J'ai besoin d'aide , je suis perdue .

–        On va s'en sortir Eline , tu te souviens de quoi ? Réfléchis bien au moindre petit détail que tu as pu apercevoir .

             

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mon snap :Hope1507.

    

AnarchieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant