Chapitre I : Vérité ou mensonge ?

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Par cette belle matinée du mois de septembre, une faible lueur de soleil passait par la grande fenêtre qui faisait face à son bureau, donnant à l'énorme pièce un aspect très chaleureux.

Un plafond élevé orné d'un très grand lustre. Un sol tapissé de telle manière à ce que le bruit d'éventuels pas ne viennent pas perturber le calme indispensable à son travail. En face de la porte, il y avait une très grande fenêtre devant laquelle était disposé son bureau. Celle-ci donnait sur un paysage sauvage, des arbres et de la végétation mal entretenue, qui se propageait naturellement à vue d'œil.

Dans le mur à gauche, il y avait une bibliothèque, énorme, comme le reste. Elle était remplie de gros livres à l'aspect compliqué parfaitement symétriques. Sur le côté gauche, il y avait deux canapés couleur ocre disposés de part et d'autre d'une table basse en acajou, complètement vide, si ce n'était ce service à thé en porcelaine posé dessus.


Bien que très bon goût, le décor ne captivait plus son attention depuis très longtemps. Jean Descole était habitué à cette pièce. Depuis le premier jour où il avait mis les pieds ici, il avait décidé que cette pièce serait son bureau, son lieu de travail.

Et contrairement à son frère qui était plutôt du genre désordonné et qui n'avait pas de majordome, lui avait la chance d'avoir cet endroit en parfait état à n'importe quel moment. Encore un détail qui ne le préoccupait pas tellement.

Il était assis devant son bureau, quelques documents entre les mains, et semblait absorbé dans leur étude, lorsqu'il entendit frapper à la porte.

Ce ne pouvait être que deux personnes. Soit Raymond, son majordome, soit...

« Entrez », dit-il sans même lever la tête.

Il entendit la porte s'ouvrir, se refermer, puis rien du tout. Pris de doute, il tourna alors la tête.

Ce n'était pas Raymond, mais bien Penelope Koldwin.

Cette jeune fille de presque seize ans faisait un peu moins que son âge, quand on la regardait de près. Elle avait la carrure peu imposante, et le visage plutôt innocent. Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuses. Elle était très maigre, ça se voyait même à travers les longues manches de sa chemise blanche ou la ceinture de sa robe vert foncé trop large pour elle. Ses yeux, identiques à ceux de son arrière-grand-père, reflétaient quelque chose entre la confusion et l'abandon. Ses cheveux clairs retombaient sur son visage pâle, couvrant une bonne partie de son front.

Le tout accentuait l'image d'une personne perdue, hésitante, inquiète, appeurée. Tout ce qu'elle ne voulait pas donner l'impression d'être.

« Penelope ! » S'exclama-t-il avant un léger sourire, tout en cachant discrètement les documents qu'il lisait sous un livre.

En guise de réponse, la jeune fille garda le silence.

« As-tu besoin de quelque chose ? » Demanda-t-il d'une voix qu'il voulut réconfortante.

« Je peux vous parler ? »

Il tourna légèrement le regard vers le travail qu'il était en train de faire.

« Si je vous dérange, je vais revenir plus tard... »

« Non, pas du tout. De toute façon, j'avais bien besoin d'une pause. »

Il se leva et saisit la paire de lunettes rouge qui était sur le bureau, l'enfila et la rajusta puis adressa un nouveau sourire à l'enfant.

« Assieds-toi. » Il désigna l'un des deux canapés de la main.

La Fin InfinieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant