Rant book d'une (petite) rêveuse

Lettre lunaire (OS)

WARNING: Ceci est un one-shot dramione. Donc, ceux qui n'aiment pas Harry Potter ou ce couple, passez votre chemin.

Je participe au concours de ConcoursHarryPotter sur les couples opposés et c'est ma première fan fiction, donc soyez indulgents s'il vous plaît ^^

Bonne lecture!

***

L'obscurité.

C'était tout ce que l'on distinguait dans la pièce exiguë. Elle vous enveloppait, plongeant dans l'ombre chacun de vos souvenirs heureux, vous faisant oublier votre existence même.

La deuxième chose qui frappait était l'odeur. Ce n'étaient pas de simples relents nauséabonds qui font plisser le nez.

Non.

C'était la Puanteur. Elle vous prenait à la gorge, bloquant votre respiration, s'infiltrant vicieusement dans vos poumons. La Puanteur, c'était l'odeur de la solitude, du désespoir, de la Mort.

Oui, Azkaban puait la mort.

Son ombre sinistre se glissait dans les âmes des condamnés, se dissimulait dans chaque recoin sombre, à l'abri des regards indiscrets.

Un seul et unique rayon lunaire passait à travers le soupirail crasseux, éclairant les murailles grisâtres de la prison. Des centaines de graffitis, parfois haineux, souvent désespérés les recouvraient.

Des centaines de façon de hurler la souffrance.

Dans le coin plus sombre de la cellule, une sorte de tas de guenilles gisait, affalé contre l'un des murs.

Une observation plus attentive permettait de découvrir que ce n'était pas un amas de linge sale.

La chose bougeait. Une respiration erratique secouait la maigre poitrine, seul mouvement visible chez la créature.

Soudain, le rayon de Lune vint caresser la silhouette mystérieuse, la dévoilant en partie.

Une masse de cheveux hideux tombait sur le visage du détenu, en cachant les traits. La couleur de la chevelure était difficile à déterminer tant elle semblait sale. Cela ressemblait à du gris crasseux. Mais en observant plus attentivement, on remarquait de rares fils d'or blanc, brillant comme de précieux joyaux au milieu de la saleté.

Lentement, avec gravité, le prisonnier releva la tête et laissa la pâle lueur de la Lune illuminer son visage.

Drago Malefoy.

Le nom tristement célèbre résonna dans le silence de la cellule.

Ces traits fins et hautains, ce nez pointu, et surtout ce regard d'un gris orageux n'étaient inconnus à personne.

Pourtant, quelque chose avait changé.

Le visage autrefois aristocratique était à présent noir de crasse et défiguré par une longue estafilade qui s'étendait de sa tempe droite jusqu'à sa mâchoire gauche. Le Serpentard était squelettique: ses pommettes osseuses semblaient vouloir lui déchirer la peau tandis que ses joues creuses lui donnaient un air sinistre.

Le plus effrayant était son regard.

Les prunelles de Malefoy avaient toujours été magnétiques, un océan d'acier et de haine. Mais les yeux d'orage semblaient vides.