Chapitre 39 : Mais... vous aviez bien l'heure française sur votre montre ?

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                                  Begin the end - Placebo

 L'hôtel que les professeurs avaient choisi, donc dans lequel nous allions séjourner, était absolument luxueux et énorme. Tout était propre, moderne et grand. Un énorme bâtiment blanc (ou plusieurs... qui sait ?) avait comme enseigne The Claridges tout en haut. A l'extérieur devant le bâtiment se regroupaient plusieurs cocotiers, entourées d'un énorme jardin où aucune mauvaise herbe poussait. Je ne pensais point être la seule personne émerveillée par ce qui m'entourait. Les autres élèves restèrent ébahis, sauf Maxime, qui lui n'était pas une seule fois impressionné. Je devrais sincèrement arrêter de le regarder, je ne voulais pas qu'il pense que le fait qu'on ne se parle plus m'affectait : même si c'était le cas. Mais lui s'en fichait complètement, alors à quoi bon lui montrer que je ne m'en fichais pas ? L'impression qu'on repartait à zéro me frustrait plus que jamais. Et la fâcheuse question qui était 'Qu'avais-je fait de mal ?' me tarauda l'esprit. Comme on s'était 'disputés' (son motif est tellement ridicule), il restait seul, comme avant qu'on ne s'adresse la parole. Il me manquait un peu, lui et ses blagues, et sa façon de me chambrer fréquemment.

Nous nous sommes rassemblés dans le fasteux lobby rempli de sofas, qui regorgeait des touristes et plusieurs hommes d'affaires importants venus chercher leur clef, ou devrais-je dire leur 'pass' pour entrer dans leur chambre ou leur suite.

Après avoir fait l'appel pour la énième fois, les profs nous donnèrent rendez-vous dans ce lobby dans une heure, nous laissant le temps de nous installer dans nos chambres respectives pour ensuite nous parler des activités qu'on allait réaliser aujourd'hui.

Je partageais la mienne avec Laura et Alice, comme ça été prévu plusieurs mois auparavant. J'arrivais enfin devant ma chambre, la 404, ayant beaucoup de mal avec mes nombreux bagages. Un indien qui devrait sûrement travailler dans l'hôtel vu son uniforme, m'avait poliment proposée son aide, mais j'avais bien sûr refusé, étant déjà gênée à l'idée de le 'martyriser' avec mes lourds sacs. D'autres élèves dans ma classe et dans l'autre classe entrèrent dans la leur. Il me semblait que nous étions tous voisins de chambre, ce qui m'a rapidement rassurée. Surtout lorsque je vis la porte de la chambre que Romain avait pour lui tout seul, qui se trouvait au bout du couloir, la 414 pour être exacte. Romain me fit son petit sourire de charmeur qui me fera toujours autant craquer et qui aura le don de placer ce sourire niais sur mes lèvres, avant de pénétrer sa chambre. Que ferai-je pour pouvoir le rejoindre dans cette chambre ? Absolument tout. Mais cette voix dans ma tête me répétait sans cesse que ce n'était point raisonnable. Cette voix agaçante avait malheureusement raison. 

Je découvris la chambre luxueuse accompagnée de Laura et d'Alice qui se tenaient la main. Elle chambre contenait un large lit double aux draps bleu ciel rempli de coussins. Il pouvait supporter au moins quatre personnes, donc ce lit pour nous trois pourrait largement faire l'affaire. Deux petites commodes ont été aménagées à chaque coté du lit et sur chacune reposait une lampe très design. Une petite peinture du Taj Mahal contrastait avec le bleu ciel des murs de la pièce. Alice déposa ses sacs et sa valise puis alla dans la salle de bain afin de voir à quoi elle ressemblait. En marchant sur le parquet soigneusement ciré que j'avais l'impression de souiller tellement il était propre, je me dirigeais machinalement vers la baie vitrée cachée par de longs rideaux blancs qui se laissaient transpercer par un soleil éclatant. En tirant les rideaux une vue époustouflante du jardin s'offrit à mes yeux. Wow. Un petit balcon se dressa devant moi, ainsi qu'un fauteuil en rotin et une petite table sur lequel se trouvait un vase contenant des orchidées bleues.

En rentrant dans la chambre, mes yeux tombèrent sur Laura, qui s'extasia à la vue d'une télé plasma accrochée au mur, juste en face du lit.

''Laura... il faut qu'on parle.'' sans poser une seule fois ses yeux sur moi, elle alluma la télé et zappa plusieurs chaînes télévisées indiennes et anglaises.

Forbidden love. (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant