Prologue.

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Qui suis-je? Je ne suis personne. Que suis-je? Je ne suis rien. Je n'étais rien hier et je ne serais riens demain. cette marque sur mon visage à scellée mon passé, comme elle scelle mon présent et scelleras mon futur. Comme tout ceux dans cette imposante charrette transportant une trentaine de personnes, je porte la "Main Obsidion"sur mon visage, gravée a jamais dans mon épiderme et dans mon âme. Je vois le regard terrifié des autres "Sans Paroles" dans cette amas de ferraille tiré par quatre grands et imposants loups noirs. Ils ne savent pas ou nous allons, pour ma part ce n'est pas mon premier voyage a bord de ces charrettes. Nos geôliers sont en train de nous transférer a un autre avant poste. Ils adorent nous jeter dans l'arène pour nous voir nous entretuer, croyants que si on est le dernier en vie ils nous libèreront. Et ensuite, quand il ne reste plus que vous, que vous avez massacré tout vos codétenus dans une mare de sang et un amoncèlement de cadavre qui sert de festin aux mouches et autres rongeurs, ils vous remettent en cage, attendant la prochaine fournée de prisonniers. Même si cela me dégoute, je dois avouer que ça à l'air très plaisant quand je les vois nous jauger et parier sur nous. Ce sont les maitres de la situation, rien ne peut les atteindre. Nous arrivons bientôt, il faut que je revienne a moi, a mes pensées, car après tout quand tu as la marque c'est tout ce qu'il te reste. Cela fait longtemps que j'ai abandonné l'idée de retrouver ma liberté. Depuis ma première victoire en arène a vrais dire. Cela doit remonter a vingt-cinq ans. Vingt-cinq ans que je n'ai pas sentis une douce brise d'air me caresser les cheveux ou le sifflement de l'herbe. Mais désormais tout ca n'est plus. Ce sont comme des moments dont je me rappelais par bribes de mémoire mais que j'étais convaincus de ne jamais avoir vécus. Si je devais décrire ces vingt-cinq ans en un mot, ca serais déshumanisation. tout ces bougres dans cette charrette ou en cellule ne deviendrons que des bêtes sauvages désordonnées qui s'entretuerons les uns après les autres. Je vis les portes de notre nouvelle maison approcher. l'avant poste étais construit sur une trentaine de mètres carrés. Des miradors sur lesquelles se trouvaient des archers étaient disposés à deux endroits du poste, ils étaient isolés de la structure principale faite de pierre brute et de métal. les grilles s'ouvrirent et je vis défiler nos tortionnaires par dizaines pendant que nous rentrons dans l'enceinte du bâtiment. En haut d'un balcon, je vois les dirigeants du lieux. Les Atroniens. Ces hommes et femmes descendants des dragons. Depuis qu'ils étaient arrivés sur cette terre, ce pays n'était plus qu'un chaos de torture et d'esclavage sans précédent. Ils sont arrivés du jours au lendemain. D'immenses dragons manquants le ciel et massacrants des populations entieres. Et voila ou nous en sommes maintenant, ils nous font descendre de la charrette et nous range en ligne. Je remarque qu'il y en a un parmis nous qui ne porte pas encore la Mains Obsidion. Il doit venir de se faire emprisonner. Il devrais profiter de ses derniers instants sans la marque au lieu de se morfondre. "Il est faible". Cette phrase résonne dans ma tete. J'aperçois un Atronien massif aux cheveux blond et aux yeux oranges s'approcher, il s'avance vers l'homme et le toise de haut en bas.

-Pitié! Je ne suis qu'un pauvre paysan! Ne faites pas ca je vous en supplie!

Le blond lui mis la main sur la bouche pour le faire taire et un contour noir se dessinas autour de la main pendant que le pauvre homme se tordais de douleur et avais les yeux qui commencaient a tourner.

-Tu n'as pas le droit a la parole, homme. Fit l'Atronien d'une voix grave.

Il retira sa mains de la bouche du prisonnier, il ne restais qu'une trace noire fumante de la forme de la main parcourant son visage de droite a gauche. L'homme encore choqué tenta de pousser un hurlement mais rien ne sortis de sa bouche, il en étais incapable. "Ca surprend toujours au début" me dis-je à ce moment la. nous sommes des Obsidions, nous n'avons pas le droit a la parole dans le monde des Atroniens. Je tourne la tete et je vois un billot d'execution à hauteur du sol et une personne cagoulée, une grande hache a la main. Je compris tout de suite à quoi nous étions déstinés quand je vis nos maitres nous mettre en file devant le billot. Il semblerais que les executions se fassent de plus en plus courantes en ce moment. On força le premier détenu à se mettre a genoux, la tete sur le bois sec. Un coup de hache à l'extrémité de la nuque et c'étais terminé. La file avançais. Un, deux, trois mort, et avant que je m'en rende compte c'étais mon tour. On me força à me mettre la tete dépassant bien afin de ne pas la rater. étrangement je ressentais une libération, "j'avais échapé a la mort tellement de fois qu'elle devais me considérer comme un vieil amis." me dis-je en souriant. Le bourreau levas sa hache. Il l'abattie. Et plus rien.

Ol'Gosh: Sans parolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant