la fuite: 2

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*Le media n'a rien à voir, c'est juste une musique qui, je trouve, va bien avec les ambiances de combat, mais bon après c'est vite saoulant*


L'atmosphère était pesante. Un silence malaisant s'était installé.
Ellundril, imperturbable, fixait le feu, Fenan fixait Ellundril et Keilith fixait ses bottes.

Toujours le silence.

Silence brisé.

Trois syllabes. Nettes, précises et résonnantes.

Une autre voix, familière, leur parvinrent depuis la forêt, provoquant une décharge simultanée aux deux fillettes.

"Ellundril..."

Cette...
Non, cela ne pouvait pas être elle!
Pas maintenant!

Cette fois-ci, la blonde ne put se contenir et perdit tout son sang froid.
Malgré elle, le mot "maître" sortit faiblement de sa bouche, tandis qu'une femme aux courts cheveux blonds foncés se mit à découvert.

Un pas.
Deux.

Ellundril avait l'impression de suffoquer.

Trois.

Le poids de son jeune âge l'écrasa.
Pour la première fois de sa vie, comme tout enfant banal, elle se laissa submerger par la panique.

C'était trop à porter! La seule chose qui lui permettait de vaincre, c'etait l'étouffement de ses émotions, c'était son aptitude à les barricader derrière des barreaux fragiles. Elle voulait faire mieux , alors elle le pouvait.

Alors pourquoi, maintenant, se sentait-elle aussi innofensive qu'un nouveau né? Elle avait envie d'appeler sa mère.

Que quelqu'un la protege.

D'être en sécurité.

De ne pas avoir peur.

Et surtout, montrer que sa vie n'appartient qu'à elle.

Montrer à ses supérieurs qu'elle n'a pas de supérieurs.
...

Elle avait fermé les yeux?

Très bien, elle allait les rouvrir.

Ses tourments intérieurs prenaient toujours l'image d'un tsunami.

Incontrôlable.
Dévastateur.

Si elle les dominait, cela voudrait dire qu'elle était plus forte qu'un tsunami.

Et si elle était plus forte qu'un tsunami, elle était en mesure de se confronter à n'importe qui.

La voix si douce de son mentor fit monter sa colère d'un cran.

"Ellundril, nous avons à te parler. Nous ne te voulons aucun mal, mon enfant. Crois-tu sincèrement que j'en serais capable..?

- ouaip." Répondit-elle, un air nonchalant affiché sciemment sur son joli visage.

Qu'avait-elle encore en tête? Keilith s'interrogeait.
Dans les yeux de la fillette, on voyait bruler une flamme haineuse, on lisait tous les mauvais sentiments qu'il etait possible d'avoir à l'égard de son maître.

Et cela n'augurait rien de bon.

"Arrête ton petit jeu de provocation !

- Bah arrête le tien, c'est pas plus compliqué."

Keilith observait l'échange, bouche bée, ne comprenant pas où sa cousine voulait en venir.

"Ellundril, mon enfant", reprit Sahan sans s'attarder sur le tutoiement que la fillette avait employé. "Tu aimes ton maître, n'est-ce pas? Tu as une part de bons sentiment en toi, je le sais. Moi, tu sais, je...

Ellundril Chariakin, une légende oubliéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant