Métamorphose { Terminé }

onzième chapitre

J'ai loué une chambre dans un hôtel reculé, je sors dans les bois pour chasser. Ivana me réclame sans cesse de la nourrir et une bonne partie de chasse effrénée. Je lui offre avec plaisir espérant par la même occasion effacer l'épisode d'aujourd'hui et le manque que Derek laisse en moi.

J'ai pris la décision de partir pour éviter de lui faire plus de mal que j'en ai déjà fais mais je ne peux m'empêcher de regretter cette décision car il me manque atrocement. J'ai envie de sentir son odeur, sa peau contre la mienne, l'entendre me murmurer des mots doux. Pourtant, je ne peux pas, ça met interdit. Si j'en souffre c'est la contrepartie pour la souffrance physique que je lui ai infligé.

Je suis en train de dévorer un lièvre quand j'entends de l'agitation autour de moi. Dans la panique je me transforme rapidement en chouette, je souffre un peu mais la douleur est supportable. Je me perche sur une branche en toute normalité alors qu'Ivana aurait un peu détonné dans le paysage.

-Charlie ! Je sais que tu es là, je sens ton odeur. Mon cœur manque de défaillir, bordel j'hallucine ou quoi ? Je vole d'arbre en arbre et je me pose pour voir Derek. Derek est là en chair et en os. Il marche plus beau que jamais même si il semble fatigué. Je vole et passe au dessus de lui, il s'arrête et je me transforme au vol, atterrissant en humaine devant lui.

-Que fais-tu là ? Demandais-je fermement, je dois mettre de la distance entre nous, je sais qu'il va dire que je ne me suis pas contrôlée, que ce n'était pas moi, qu'il me pardonne. Cependant je n'arrive pas à me le pardonner moi-même, je souffre et je serais toujours dans la peur de lui faire du mal. Je ne peux pas vivre ainsi.

-Je suis venu te chercher, Charlie. Ta place est auprès de nous, surtout avec Deucalion à tes trousses tu ne peux pas rester seule.

-Si tu insinues que je suis faible et sans défense ce n'est pas le cas. Je fais briller mes yeux, il recule de stupéfaction.

-Tu es une Alpha ?

-J'ai tué Deucalion et j'ai hérité de son pouvoir. Je ne suis pas si faible que vous le croyez tous. Au contraire, regarde ce que je t'ai fais. J'ai failli te tuer Derek ! Tu te rends compte ? Criais-je désemparée. Il s'approche de moi. Je lui hurle de reculer.

-Charlie, tu n'as rien fais.

-Si, je suis un monstre incapable de se contrôler.

-C'est Deucalion qui m'a attaqué Charlie, pendant que tu te transformais. Ce n'est pas toi Charlie. Tu n'y es pour rien.

-Quoi ? Il n'est plus qu'à quelques ridicules centimètres de moi. Il caresse tendrement ma joue.

-Charlie, tu ne me feras jamais de mal. Je le sais. Et tu es loin même très loin d'être un monstre, tu es ma Charlie. Je t'aime plus que tout, je ne peux pas te laisser vivre loin de moi Charlie. Reviens avec moi, tu manques à tout le monde.

-Je...je sais pas. Imagine que l'une de mes prochaines transformations se passe vraiment mal ?

-Je saurais être prudent Charlie, tu ne me fais pas peur. Il en faut plus pour me faire abandonner, je ne t'abandonnerais jamais Charlie. J'ai besoin de toi, la meute a besoin de toi.

-J'ai peur Derek.

-Tout ira bien Charlie. Il m'embrasse alors sauvagement, me plaquant contre l'arbre le plus proche. Il m'embrasse comme un besoin vital, comme si notre passion ne pouvait plus se contenir. Il me mord la lèvre, et dévie ses baisers fous dans mon cou. Il embrasse fièrement mon cou.

-Hm.

-Je veux te marquer Charlie, que tout le monde sache que tu m'appartiens. Tu es à moi Charlie, tu m'entends ? Pour toute réponse, je prends sa tête et la plaque contre la peau de mon cou. Il y va en douceur, léchant d'abord mon cou, l'embrassant comme pour anesthésier la douleur à venir puis plante ses cros dans mon cou. Je me cambre, la bouche ouverte, partagée entre la douleur et le plaisir. Il grogne contre mon cou et d'un coup je me sens encore plus connectée à lui qu'auparavant. Je ressens ses sentiments, j'entends ses peurs. Je suis liée à lui, il est lié à moi et d'une façon irrémédiable.