Chapitre 2

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Mon réveil sonne, je me dépêche de l'éteindre car j'entends Eliel, qui est allongé à côté de moi, grogner. Je me lève et quitte rapidement la pièce. Je repasse la chemise d'Eliel et je vais prendre mon petit déjeuner. Une fois cela terminé je fais la vaisselle et je vais me préparer à la salle de bain. Comme prévu ma pommette a pris une couleur bleuâtre, génial pour mon premier jour de cours. Je m'habille simplement, me brosse les cheveux et les dents puis je descends mettre mes chaussures. Je prends une grande inspiration puis je sors de l'appartement. Le vent automnale me frappe le visage et je souris, j'aime sortir. Malheureusement avec Eliel je ne sors seul que très rarement. Je marche en direction de l'université et je remarque qu'un homme me suit. J'accélère, mais rien y fait il me suit toujours, je m'arrête et me retourne.
-Que voulez vous? Pourquoi me suivez vous? Demandais-je.
-Je vais peut-être au même endroit que toi. Dit-il sarcastiquement.
Il a raison, je n'y avait pas pensé, j'esquisse un léger sourire et recommence à marcher jusqu'à l'université. Je souris, c'est immense et le bâtiment est recouvert de brique. J'avance et entre à l'intérieur.
-Les élèves de première année suivez moi. Dit un homme.
Je me précipite pour suivre le vieil homme, qui, je pense, doit être le doyen. Je sens qu'on me bouscule, et je reconnais immédiatement le visage de cet inconnu.
-Tu es aussi en première année? Demandais-je.
-Non, je suis en deuxième année mais j'aide le doyen à faire visiter l'établissement. Au fait, je m'appelle Alexander mais appelle moi Alec ! Dit il enjoué.
-Je suis Magnus. Répondis-je en souriant.
-Viens, je vais te faire visiter. Dit il en attrapant ma main.
Je ressens une sensation étrange, c'est différent de lorsque c'est Eliel qui le fait. Je me laisse faire et le suis. Il me fait visiter toutes les pièces importantes comme la bibliothèque qui est immense.
-Ici tu pourras travailler et emprunter des livres. Avoue-t-il.
Je hoche la tête, et regarde mes pieds, j'évite son regard noisette.
-Hm.. ecoutes, tu n'as pas à avoir peur de moi. Ajoute-t-il.
-Q..Quoi?
-J'ai vu les bleus sur ton visage. Et..je vois aussi comme tu évites mon regard..et comme tu te renfermes sur toi même. Ecoutes l'université va changer ça, c'est un autre monde, c'est différent du lycée.
Je lève la tête et le regarde.
-Je n'ai pas été au lycée.. Dis-je en esquivant ses autres allégations.
-Bien. Alors tu vas pouvoir profiter et t'éclater ici. Dit-il en souriant.
J'esquisse un léger sourire et nous retournons dans le couloir principale pour aller jusqu'à l'amphithéâtre où le doyen va faire son discours.
-Tiens, c'est mon numéro, n'hésites pas si tu as besoin de quelques chose ou si tu as des questions.
Je hoche la tête le remercie. Bien évidemment je ne lui dit pas que je n'ai pas de téléphone. Qui n'en a pas à notre époque?

La journée est à présent terminée, j'ai un bon emploi du temps. Je rentre avec la boule au ventre, je ne veux pas rentrer, je ne veux pas le voir. J'arrive devant la porte, je l'ouvre et rentre. J'enlève mes chaussures, pose mon sac et je me dirige directement à la cuisine. Je me lave les mains, et elles se mettent à trembler lorsque j'entends le grincement des escaliers.
-T'es rentré? Comment c'était? Demande-t-il.
Je suis perturbé, son ton est calme, sa voix est douce.
-Hm bien. Répondis-je simplement.
Il hoche la tête, embrasse ma tempe et me dit qu'il va commander pizza.
Son comportement est bizarre, il n'a pas été comme ça depuis que je l'ai rencontré au lycée. J'en profite pour aller prendre ma douche, l'eau chaude n'a pas été coupé mais je sort rapidement, au cas ou.
-Magnus, les pizzas sont là, descends.
Je met mon tshirt et je descends. Nous mangeons devant la télé et nous parlons.
-Comment est ton emploi du temps?
-Bien, je n'ai pas cours le vendredi et je commence tous les matins à 10h. Avouais-je.
Il hoche la tête est croque dans son morceau de pizza.
-Eliel.. j'ai une question.
-J't'écoutes.
-Est-ce que je peux avoir un téléphone? Je veux dire pour te prévenir s'il y a un problème.
Il commence à rigoler, son rire me donne des frissons.
-Tu es tellement stupide Magnus. Tu croyais vraiment que tout ça m'intéressait? Que tu m'intéresse?
Je sens les larmes monter à mes yeux. Il pose sa pizza et je sais que je vais m'en prendre une, mon coeur bat plus vite et ma respiration s'accélère, je ferme les yeux. J'attends. J'attends mais rien ne viens. Pourquoi? J'ouvre un oeil et voit qu'il me regarde bizarrement. Oh je vois. Il ne veut pas me frapper il veut.. coucher avec moi. Je pose ma pizza et le suit jusque dans la chambre.
Voilà, c'est ça, c'est l'histoire de ma vie.

Live or Die.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant