Passer la nuit chez Agatha m'aurait enchanté, mais puisque ma mère m'avait confié la garde de Stephane je devais rentrer au plus vite, car je m'étais enfuie en le laissant sous la tutelle de sa nounou Santhana. Agatha m'escorta en empreintant la route de pétion ville tout en passant par la place Boyer afin d'éviter les embouteillages. Il était au environ de 9h, heure indue pour une ado de mon âge. Les réverbères dispensaient leurs faibles lumières et les ombres du soir embrassaient la place, la nuit tomba sur la ville telle une nappe d'ébène trouée de point lumineux, des gens désoeuvrés se faufilèrent à travers les couloirs exigus des quartiers malfamés. Leurs figures amaigries d'une pâleur macabre me faisais frissonner de terreur. Je pressai le pas en n' étraignant Agie, j' arrivai devant le grand portail en fer forgé de l'immense demeure Andrews en trombe, car Agie et moi avions entrepris une course folle. L'un des domestiques vint m'ouvrir, je le saluai évasivement et me précipitai à l'intérieur. Ma mére m'attendais sur le palier, je la saluai en me résignant à prendre la sévère sentence qui m'étais destinée.
- Oú étais tu Dorothé?
-La mère d' Agie sollicita mon aide pour son nouveau né puisqu'Agie était à son cours de chant
- c'est tout, petite vermine écervelée vociféra t elle en haussant le ton
-ouais, répondis-je desinvolte, point surprise par son acâriatreté intempestive. Elle empoigna ses clés pour commencer une nouvelle escapade nocturne, puis elle suplémenta ses injonctions déjà nombreuses. J'entendis des railleries intermittentes en gravissant les marches de l'étage à proximiter de ma chambre, je préssentai sur le coup que Stephane avait repris ses sarcasmes mordants, quand j'y pénétrai une rage entremêlée d'une indignation implacable me gagna. Outrepasser par ses sales coups j'hurlai
-Stéphane t'es mort!!!! Tu seras cette fois-ci six pieds sous terre
Je suivis son fou rire et poussai la porte de la salle de bain attenante à ma chambre. Il se recroquevilla en racourcissant ses membres frêles tel un foetus se faisant protéger par le cordon ombilical.
Ma rage céda à cet instinct maternel qui m'imprégna à l'instant. Je le pris dans mes bras et je fus encore plus abassourdis par ses avoeux
-je t'ennuie puisque papa me manque et que ma..man n'est jamais là. J'ai besoin de... de toi Dorothé. Baragouina-t- il meurtrie. J'abhorais Son langage monossylabique qui m'émouva cette fois au plus haut point. Je le serrai encore plus fort.
Ne t'inquiete surtout pas nous serons toujours ensemble. Ajoutai-je en laissant suinter deux lignes humides sur mes joues.
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Mystère d'un royaume
ParanormalIberné dans ce goufre inextingible, l'esprit lévitant dans l'espace temps, sorte de purgatoire d'oú cet esprit débonnaire comme létargique livrait un combat perpétuel avec son subconscient. Une hantise s'extériorisant en judaïque, l'enfer comme tré...