Recueil OS Sterek

I'm A Stalker

Mon obsession n'a fait que croître au fil des semaines, des mois puis des années. Son odeur, le simple son de son coeur, son rire, son sourire et ses yeux...toutes ces choses m'ont rendu dingue.

J'ai beau cacher cette obsession malsaine derrière des sarcasmes ou des réactions violentes envers lui, rien n'y fait. Je ne peux pas me mentir à moi-même. Mon esprit et mon coeur ne cessent de me le rappeler chaque jour.

Je m'inquiète de plus en plus. Surtout depuis que j'ai pris cette fâcheuse habitude étrange de me rendre à sa fenêtre pour le regarder dormir ou simplement vivre.

Lorsqu'il fait ses devoirs, qu'il fait des recherches, qu'il réfléchit avec son légendaire fil rouge ou qu'il se change...je suis là.

Comment les jeunes appellent-ils ça aujourd'hui ?

Stalker ? Oui, je suis un stalker. Certains dirait "voyeur", "harceleur" voir "pédophile"... C'est sûrement vrai aussi.

Mais je ne peux pas m'en empêcher. Même à travers cette fenêtre qui nous sépare je peux l'entendre : son pouls. Lorsqu'il la laisse ouverte je peux la sentir aussi : son odeur. Et quand il dort, sa respiration m'apaise.

Je sais que c'est mal, mais c'est devenu une nécessité, un besoin.

Mon self-control en a pris un coup. Lorsque je suis en face de lui, toutes ces sensations m'assaillent et c'est comme une décharge qui m'envahit. Une voix intérieure essaie de me faire me transformer. C'est le résultat de mes sentiments refoulés.

Que ce soit la colère, la tristesse, l'amour ou autre chose, ces sentiments puissants peuvent nous faire perdre le contrôle en un rien de temps.

Je ne sais plus quoi faire. Comment gérer cette situation. Pourquoi diable est-ce que Stiles Stilinski m'obsède tant ? Pourquoi lui ?

Je n'ai les réponses à aucune de mes questions. C'est juste...comme ça j'imagine.

Mais ma peur la plus grande serait de perdre le contrôle et de lui faire du mal un jour. Garder tout ça pour moi empire mon état de jour en jour.

Je veux le lui dire mais je n'y arrive pas. Je ne sais pas comment m'y prendre.

Je revient brusquement à la réalité lorsque je l'entends soudain crier et s'insulter lui-même. Son pouls s'est emballé et je peux l'entendre souffrir.

Qu'a-t-il encore fait cette fois ?

Il entre dans sa chambre et claque la porte. Quand je me risque à jeter un coup d'œil vers la pièce, je le vois s'emmêler les pinceaux avec un bandage.

Je lève les yeux au ciel et l'observe en silence, espérant qu'il n'a rien de trop grave. Mais soudain un corbeau passe au-dessus de la maison, attirant le regard de Stiles vers la fenêtre ouverte.

Je me cache mais son regard m'apprend une chose : il m'a vu.

Aussitôt tout s'enchaîne très vite. Il m'appelle en s'approchant de la vitre et je perds l'équilibre, dégringolant le toit. Je me rattrape heureusement au bord de celui-ci et me maudis.

Stiles m'a vu. Je suis foutu.

-- Derek, j'espère que tu as une bonne raison d'agir comme un violeur psychopathe à travers MA fenêtre. À quoi tu joues ?

Je remonte sur le toit, époussetant mes vêtements essayant tant bien que mal de cacher ma gêne.

Je sais que je peux lui dire la vérité. Ce serait le moment ou jamais. Pourtant je m'y refuse obstinément et sors une excuse digne de...de Stiles.