XVII - Si tu étais Cendrillon, laisse-moi ramasser ta chaussure de verre...

29 4 0
                                    

L’école a précisé qu’il fallait une cavalière pour y aller. Humm… Je me demande qui devrais-je emmener… Sûrement pas Mary, même si ça serait tentant…
En faisant une liste des couples de cavaliers, j’ai remarqué que Rick n’avait pas de cavalière. A ce qu’il paraît, les filles auraient refusé car il aimait jouer avec le cœur des filles… L’arroseur est enfin arrosé. Je ne le défends pas, car il le mérite, je trouve.
Toujours en faisant le tri, je reçois un appel. J’espère tellement que ce soit Mary. Mais non. C’est Alicia… Une des filles les plus belles et populaire du lycée… Et elle me demande à moi d’être son cavalier. Sur le coup, j’ai trouvé cela bizarre que ce soit une fille qui me demande. Mais bon… Après tout, pourquoi pas. J’accepte alors, et je jette cette liste désormais inutile. Quelques instants après, le numéro que je  voulais voir s’affiche enfin sur mon écran. C’est Mary… Et elle me demande aussi d’être son cavalier… Mais cette fois-ci, je dois refuser car ce serait mal de dire à Alicia qu’est s’est faite voler son cavalier. J’aurais aimé dire oui, mais je ne pouvais pas.
Le jour du bal arrive enfin. Je me mets sur mon trente-et-un, ce qui est rare. Ce n’est pas mon genre de m’habiller classe, ni sortir la nuit mais bon. Je sens que je vais m’ennuyer…
Nous y voilà, Alicia est belle dans sa robe dorée. Ses cheveux sont d’un tel éclat qu’on croirait voir une étoile. Elle m’invite à danser avec elle. Je m’y sens contraint car je suis son cavalier après tout. La musique est si forte et si entraînante que je me mets à danser. Sans doute, la sangria que j’avais bue, m’aide à me défouler. 
Deux heures sont passées et de la sueur dégouline déjà de mon front. Je ne suis pas très sportif après tout. Mes oreilles s’épuisent également, à force d’écouter cette musique extrêmement entraînante et forte, et qui n’est pas du tout mon genre. J’ai si chaud et soif. Je vais ainsi me désaltérer près du buffet. Mon verre à la main, je m’aperçois que Rick est en train de flirter avec Alicia. Pas grave, elle n’était pas si importante que ça.
Me voilà aussi frais qu’avant. C’est alors, que je vois entrer par la porte principale, une silhouette. Je n’arrive pas à voir son visage, mais selon ses formes, c’est une fille. Elle avance pas à pas, et des parties de son corps sont illuminées par les projecteurs. Je vois ainsi petit à petit la matière qui compose son être. Elle a des cheveux bruns et légèrement bouclés. Sa robe est noire, et si belle. Cela va bien avec ses formes fines et délicates. Elle porte un bracelet sur sa poignée gauche, comme celle que j’avais offert à Mary à son anniversaire. Sa démarche est si posée, et ses chaussures sont étrangement ressemblantes à celles de Cendrillon. Elle se tourne d’un coup vers moi. Ce visage, reflétant la beauté d’une déesse, est celle de Mary. Mon cœur se met à battre si violemment lorsque nos regards se croisent. Ainsi, en un battement de cil, mon visage se met à brûler et ma sueur dégouline de nouveau sur mon front. Elle avance pas à pas vers moi… Que faire… Et mon cœur qui ne peut plus s’arrêter  de battre. Je suffoque… La voilà, en face de moi. Elle n’a pas porté ses lunettes aujourd’hui, c’est la première fois que je vois de près son iris, d’une couleur brun clair comme le mien. Elle me propose ainsi de danser avec elle. Sur le coup, je ne savais pas que dire, mais elle m’a pris par la main et m’a tiré au milieu de la piste. Une musique romantique se met ainsi à résonner dans toute la salle, exactement à minuit. Pourquoi est-ce à ce moment là précisément qu’il y a un slow ? Mais cette fois, je suis content car ce monde est enfin de mon côté.
Nos corps ne forment plus qu’un. Son visage devient de plus en plus rouge, et son regard semble s’être plongé profondément dans le miennes. Mon front est collé contre la sienne et elle semble aimée cela…

Pensées vagabondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant