VI- Si je fermais les yeux, j'entendrais les murmures du vent...

54 4 0
                                    

Laure m’a proposé de sortir et de passer du temps avec elle aujourd’hui. Elle était plutôt mignonne dans cette jolie robe d’été. Son odeur était toujours pareille, cette innocence et cette pureté que son être dégage. Je me sens bien avec elle, j’ai l’impression de flotter dans les airs. Son regard fuit le mien quand nos regards se croisent… Je ne sais pas, mais c’était aussi mignon… C’est la première que je la vois comme cela. Peut-être qu’être seule avec une personne permet à l’autre de mieux s’exprimer, de montrer une de ses faces cachées. Elle sourit légèrement à chaque fois que nos corps s’entrechoquent et, il est facile de le remarquer, sa main semble vouloir serrer la mienne bien fort. Cette timidité que je n’avais jamais vue en elle, m’aide à encore plus l’apprécier.
La température est agréable, le ciel est dégagé, et, c’est sous cet arbre au feuille tombante qu’elle s’ouvra finalement à moi. D’une voix douce et claire, elle me disait qu’elle m’aimait et me demanda si j’aimerais lui laisser une chance. J’ai répondu certainement, même si au fond de moi, je ne l’aimais pas comme elle, elle m’aimait, je me disais qu’au fil du temps mes sentiments se développeraient. En plus, je suis heureux avec elle, elle connaît les mots pour me faire rire et sait me soutenir quand il le faut. Et, le plus important, elle m’accorde de l’attention, beaucoup d’attention. C’est tout ce dont j’ai réellement besoin, de l’attention. Ce genre d’attention que Mary n’aura jamais envers moi. Le vent souffle si délicatement sur ma peau. Il est frais. Cette sensation que je ressens est inexplicable, ce vent frais rafraîchit mon visage, alors que ma main, dans sa main, réchauffe tout mon intérieur. Elle ne me lâche plus la main depuis que je lui avais dit que je voulais être avec elle. Mais cela n’est pas déplaisant. J’aime quand nos corps sont en osmose. J’aime cette mélodie que délivre l’harmonie de la nature. Le vent caresse si délicatement les feuilles des arbres, qui, délicatement tombent, avec tant de légèreté dans le lac, derrière nous. J’ai l’impression de ne plus faire qu’un avec la nature. SI je fermais les yeux, j’entendrais les murmures du vent…

Pensées vagabondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant