XVI- Si j'avais les réponses à mes questions, je ne serais pas là...

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Des mois sont passés… Mon stress augmente car les examens approchent. Je ne comprends pas pourquoi je stresse juste pour ce diplôme, écrit sur une simple feuille. Mais bon, si je ne l’obtenais pas, je ne serais qu’un simple vagabond dans ces rues… Mais au fond ce n’est pas si mal… Cela signifierait que je serais libre, libre de  la pression du travail, libre du regard de cette société. Cette société qui nous force à faire ce qu’elle veut… La société pense qu’une personne est folle car elle fait quelque chose différemment de leur « norme ». Moi, je trouve cela unique… Et c’est ce fait d’être unique qui devrait nous caractériser, nous les humains... Mais apparemment, dans ce  monde, on ne veut que ce qui est normal, soit ce qui est monotone. En effet, le normal vient des habitudes… Et faire souvent les mêmes choses est ennuyant. Comme réviser…
Depuis cet incident au café, je n’ai jamais revu Laure… J’ai entendu dire qu’elle avait emménagé je ne sais où… Pareil pour Mary qui avait cassé avec Sirius, le même jour que ce rendez-vous désastreux au café. Je me demande ce qu’elle fait…
La semaine de révision avant les examens arrive. Je n’ai pas la force d’ouvrir mes cahiers, mais j’y suis contraint. Bien sûr en écoutant mes musiques. Comme je me sens un peu seule, j’écouterais des chansons légères et tristes…  Mon dieu que je m’ennuie… Cela fait si longtemps que je ne suis pas sorti de chez… J’ai même oublié ce qu’était le contact humain. Je me demande si les gens dehors vont bien. Ma destinée veut-elle que je sois coincé seul chez moi ? Le vent me manque, la douce chaleur du soleil me manque et aussi la lune… Ma chère confidente que je n’ai pas revue depuis si longtemps… Après tout, il n’y a plus rien à raconter… Bon, il faut que je me remette à mes révisions.
Les examens ont ainsi eu lieu la semaine d’après. C’est la dernière matière. Il ne reste que quelques secondes avant la fin… La montre de la pièce fait TIC… TAC… Il ne reste plus que 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1. C’est finalement la fin. Je pose mon stylo et là, je ressens une sorte de liberté. Un gros poids vient de disparaître de mes épaules. Je suis si soulagé. Il ne reste plus qu’à attendre les résultats, et là, le stress est à son apogée.
Pour le moment, j’ai surtout peur pour mon avenir car je ne sais pas ce que je veux faire plus tard. Depuis toutes ces années, je travaillais sans objectif fixe…
Les résultats sont finalement sortis. Je suis content, j’ai eu la mention bien. A présent, le plus gros est parti. Mes épaules sont enfin légères et je peux enfin respirer librement l’air. Je ne m’étais jamais senti aussi libre. Ainsi, je peux commencer à vivre… Que c’est bon de vivre.
Comme c’est ma dernière année au lycée, l’école organise un bal, comme à son habitude. Y aller ne me tente pas trop, mais ma mère m’y oblige.

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