XIV- Si j'avais des ailes, je m'envolerais...

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N’avez-vous jamais eu l’envi de partir loin d’ici ? Loin de tous vos problèmes journaliers ? Le ciel est la limite pour les gens normaux… Mais pour ceux qui ont compris que nous ne sommes personne, que nous ne sommes qu’un grain de poussière, que nous ne sommes que des personnes ordinaires vivant pour mourir, alors là, notre limite c’est l’espace. Notre limite, c’est tout ce que notre imagination arrive à atteindre. Nous ne sommes pas grands par rapport à l’univers, mais nos pensées sont infinies. Elles dépassent tout ce qu’on peut savoir, toutes les grandeurs possibles… L’homme a créé le mètre pour quantifier les dimensions… Mais l’homme n’arrive pas à exprimer les pensées sous forme de grandeur… Seulement parce que c’est là, la limite de notre imagination… Notre imagination se limite donc à nos pensées… On ne peut pas penser à notre imagination… On ne pourra jamais lire les pensées d’une autre personne…
Du coup, en ce moment, je pense à m’envoler. Rejoindre un de ces royaumes dans les nuages, ce serait bien… Mais non. Je veux juste m’éloigner de ce monde qui m’engloutit petit à petit… Il suffirait juste que mes pensées intègrent le monde réel et j’aurais mes ailes… Je m’envolerais alors, là où il n’y aurait personne… Un endroit où tout ce qui est inimaginable existe, dont l’amour… Je serais entouré de sirènes et leur chant me bercerait. Je pourrais construire ma propre tour de solitude, fait avec de la neige… J’imagine ce monde où les serpents ne tuent pas, où les dragons existent, où le feu ne brûle pas, où le ciel se confond avec l’espace…
Mais en ouvrant les yeux, me voilà sous la pluie à penser à mes problèmes… Toujours les problèmes dans la réalité… A force de penser, je ne sais même plus pourquoi je pensais autant… Je devrais revenir chez moi.

Pensées vagabondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant