Emprise -4-

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- Bonsoir monsieur Kim .

- Bonsoir docteur Park , comment va t-elle ?



La femme en blouse blanche soupire et quitte mon visage aux traits tendus afin de fixer un lit occupé à travers une baie vitrée .



- Elle à fait une crise en plein repas , nous avons dû l'endormir .

Mes muscles se crispent , mes poings se ferment tandis que mon visage se tourne vers la chambre paisible qu'occupe ma mère . 
Elle dort , son visage tourné face à la vitre me sourit , elle semble en paix avec elle alors que tout son être cris à l'aide .
Je soupire , me recule et esquisse un léger sourire . Elle me manque atrocement .



- J'essaierai de passe demain dans la journée .

- Pas de problème , ça lui fera sûrement plaisir .

- Bon courage pour ce soir !

- Merci mon petit , rentre bien et fais attention à toi .



Je souris à la nourrice de ma mère avant de me retourner et de quitter cette maison spéciale qui accueil des personnes spéciales .
Des personnes instables mais pas assez pour être internées dans des asiles ou hôpital psychiatrique. Des personnes ne pouvant vivre seule . Des personnes fragiles mentalement et physiquement . Des personnes traumatisées .

Il fait nuit noir , et le vent glacial du mois de novembre fouette avec ferveur mon visage que je tente de camoufler dans le col de mon veston .

Je marche avec empressement sous la lumière des lampadaires vers mon studio . Je pense à ma mère , à Jungkook et ses yeux onyx qui me fixe , je pense à ma journée de demain ou encore au match d'aujourd'hui que j'ai facilement gagné . Je pense à mon passé et à cet homme .

Ne pas y penser , ne pas y penser .

Au bout d'une dizaines de minutes j'arrive en bas de mon immeuble . Je fais passer mon sac à dos devant , ouvre la plus grande poche et en sors mes clefs .
La porte d'entrée ouverte , je monte deux par deux les marches jusqu'au troisième étages .

Les serrures cèdent , je tourne la poignet et m'engouffre dans mon sombre studio .
La porte claque et je me laisse glisser contre elle .
Glisser , glisser , mes larmes elles aussi glissent et mon cœur lui se compresse tant il est en détresse .

Je n'en peu plus , je ne supporte plus ce passé , je ne supporte plus ce présent , je ne sais pas si j'arriverais à l'avenir .

J'étouffe un sanglot , ma respiration est brouillon alors que dès scènes de violence en tout genre passent dans ma tête .

C'est moi , c'est moi et uniquement moi .
Je l'ai fais , j'ai pris cette bouteille en verre , j'ai pris cette bouteille d'alcool .
C'est moi , c'est moi qui l'ai cassé contre l'armoire du salon .
Je l'ai fais , j'ai serré cette bouteille fissurée , j'ai serré cette arme .
C'est moi , c'est moi qui l'ai tué .

G R I P - 그립 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant