Mutants

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(média : Katalina)

Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite.

Henry Ford.

PDV Katalina

Aujourd'hui un gros effort m'attend. Je dois me réveiller. Rien d'insurmontable dit comme ça, on le fait tous les jours avec plus ou moins de difficultés selon les personnes. Mais c'est ce jour précis que se déroule la rentrée. Eh oui, un certain Jules Ferry a rendu l'école obligatoire en 1882. Une loi toujours valable en 2280.

Heureusement, en étant un mutant, la majorité est acquise à dix-sept ans. Pourquoi ? Nous sommes les plus forts, les plus intelligents, les plus rapides et les plus modestes aussi. Un des nombreux avantages d'être enfin considérée comme une adulte est que je peux intégrer l'Ordre d'Eagasius.

Une sonnerie vient interrompre mes pensées. Je sors alors mon buste de ma couette bien chaude pour dématérialiser la porte grâce au détecteur sur ma table de chevet. C'est bien pratique la technologie. Une silhouette apparaît alors dans l'encadrement : ma mère, Isaure Navarro.

- Bonjour ma chérie. J'ai fait le petit déjeuner, tu descendras quand tu seras prête.

Son sourire magnifique est toujours communicatif. Ma mère est une femme bienveillante dynamique et vraiment très belle. Elle possède des cheveux bruns bouclés au carré et une moue angélique. Ses yeux sont verts et empreint d'innocence.

- Bonjour maman, c'est bon, tout est prêt, dis-je en m'étirant.

- Tes vêtements, tes papiers, ton argent et ta tablette ?

- Oui, j'ai préparé ça hier soir au cas où.

Je baissais la tête pour regarder mes mains quand ma mère me les prend pour me tirer hors du lit. Je la suis en regardant une dernière fois ma chambre. Mon petit cocon douillet va me manquer. Là-bas, ce sera toujours différents.

- Tu vas voir, c'est délicieux, s'enthousiasme ma mère devant notre futur repas.

- Alors ce n'est pas toi qui l'a cuisiné, me moqué-je avec un sourire en coin.

- Un peu de respect pour ta mère, jeune fille. Même si je dois avouer que tu as raison.

Je fais une petite tête qui la fait craquer à tous les coups et nous rions ensemble. Ma mère a beaucoup de talent, mais la cuisine n'en fais pas partie. Une fois nos estomacs bien remplis, je prends la peine d'enfiler des vêtements confortables et j'effectue la petite routine habituelle pour ne pas avoir l'air de sortir d'une caverne. Toutes fraiches et dispo, nous prenons mes bagages, direction l'aéroport interplanétaire. Le trajet en voiture reste calme puisque je regarde le paysage défiler. Même des dizaines d'années après la Guerre Nucléaire, certaines zones n'ont pas été reconstruites. La nature a donc repris ses droits. C'est un spectacle terrible quand on pense aux morts qui se comptaient par milliard et époustouflant en même temps par cette beauté à l'état pur.

Le pire dans notre histoire, c'est que la quasi disparition de l'espèce humaine a permis à la Terre de revivre. En cours d'Histoire, on nous apprend qu'elle courrait droit à la catastrophe à cause de toute la pollution. L'activité humaine avait un trop grand impact sur l'environnement comme la déforestation, l'émission de gaz polluants, la disparition d'autres espèces animales. La dure réalité était notre surnombre. Trop nombreux à nous soucier de notre personne sans penser à la planète.

Et maintenant, nous avons été l'instrument de notre propre destruction.

Après deux heures de route, on arrive enfin. De loin, on peut voir quelques vaisseaux stationnés sur les pistes. L'un d'entre eux m'emmènera loin de la Terre, à 300 années-lumière plus précisément. Mais bon, au bout de 10, on ne compte plus.

Voilà mon premier chapitre de ma première histoire ! J'espère qu'il vous plaît ? Cela reste très calme pour l'instant, il faut déjà que je pose le décors. Dans le prochain chapitre, on aura l'arrivée de Katalina à l'Ordre.

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