Deux regards se fixent mais ce sont deux existences qui se rencontrent, s'acceptent et communiquent.
de la même auteure.
PDV Katalina
Et il semblerait que le pire soit pour bientôt. Clarisse m'embarque vers la direction qui nous est indiquée par nounours, en prenant nos valises.
D'autres hommes nous suivent dont Kenzo, un homme avec une coupe de cheveux vraiment peu commune et... la nouvelle lubie de Clarisse. Je me vois déjà tenir la chandelle. D'ailleurs le sourire de ma vampirette me dit qu'elle a remarqué la présence de son beau gosse. Nous sommes en plein milieu d'un couloir avec une escorte aussi affable que moi quand je devais passer les tests de sport et j'éclate de rire. Bah ouais, l'accumulation du stress et de cette nouvelle plus qu'illogique et improbable, vous obtenez une Katalina tout droit sortie d'un asile, au rire complètement hystérique. Franchement qu'est-ce-que je fous là ? J'ai autant d'endurance qu'un paresseux. Je n'ai jamais fait de sport de ma vie si ce n'était pas obligatoire. Mais je n'y peux rien, c'est le sport qui ne m'aime pas.
Et là, une révélation. Mon père. Si ça trouve, c'est à cause de lui ou de ses stupides gènes que je suis ici. Les petits génies de cette station doivent avoir trouver son identité.
- Ça va mieux ? m'interroge Kenzo en frottant mon dos.
Je me rends compte que j'ai arrêté de rire à la pensée de mon géniteur. J'arrive à sortir un petit sourire contrit.
- Ne t'en fait pas, il fallait que ça sorte. Sur ma planète, cacher ses émotions est considéré comme un crime. Tu n'as pas à avoir honte.
- Tu ferais un bon psychologue, Kenzo.
Ma plaisanterie ne change pas beaucoup de chose à l'ambiance actuelle. Par contre, j'espère qu'il ne peut pas connaître toute ma vie grâce à sa mutation.
- Ne t'inquiète pas, chuchote-t-il pour que personne ne nous entende, je sais garder des secrets. Et puis j'y suis bien obligé. Imagine si je disais tout haut ce que les gens pensent tout bas.
- Merci. Et désolée d'avoir pensé des trucs pas très sympas.
- J'ai l'habitude, dit-il en haussant les épaules. Tu peux me croire, vous êtes les personnes qui ont les pensées les plus agréables à entendre. C'est peut-être ce qu'ils voulaient dire par compatibles.
Ouais « compatibles » ... J'émets quelques réserves. Surtout quand on me compare aux autres. Un observateur externe me verrait automatiquement comme l'intrus. Et je ne pourrais pas lui en vouloir.
On finit par s'arrêter devant une porte portant le nom de chacun d'entre nous. M. Cliché désactive le champ de force à l'aide de ses plaques et nous pouvons découvrir l'intérieur.
- Bien, voilà notre nouveau chez nous, finit par dire Monsieur coupe de cheveux unique.
Personne n'ajoute quoi que ce soit. On se contente tous de détailler les lieux. En entrant, on tombe sur un salon avec ce qui pourrait être assimilé à un canapé. Mais on pourrait s'y allonger à plusieurs tellement il est large. Une table basse, un centre de communication, une mini cuisine, le tout dans une décoration épurée et moderne. Nos quartiers se divisent ensuite en deux. D'après ce que je vois, il y a deux chambres, l'une avec trois lits et l'autre deux. L'éclairage est totalement synthétique même si certaines fenêtres donnent une vue extraordinaire, l'Espace. C'est fou ce que l'on parait insignifiant juste en regardant l'immensité du cosmos.
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Mutants
Science FictionEn 2280, la Terre se reconstruit après une guerre nucléaire, ayant définitivement bouleversé le cours de l'Histoire. Elle tente alors de s'intégrer avec le reste de la galaxie : l'Entente. De jeunes adultes de dix-sept ans intègrent l'Ordre d'Eag...