Mutants

◄Chapitre cinq►

Je te vois prendre un autre chemin que le miens, mais ce qui m'effraie le plus, ce n'est pas de ne pas pouvoir te suivre, c'est de te revoir à notre destination. Qui seras-tu alors ?

de la même auteure.

PDV Katalina :

Un bruit horripilant retentit dans la pièce. Saleté de réveil... C'est dans ces moments que je regrette le réveil naturel du coq ou du soleil sur mon visage. Malheureusement, m'enfouir sous la couette ou sous l'oreiller n'arrangera pas la situation. Tapotant à l'aveugle autour de ma table de nuit, je finis par trouver le détecteur pour allumer lampe de chevet. Il va me falloir quelques temps pour m'habituer à ces quartiers.

Clarisse n'est pas levée, ce qui est étonnant de sa part. En effet, elle peut rester plusieurs jours sans dormir. La lumière s'active enfin et je la vois allongée avec sa tablette. Elle a dû réviser jusqu'à s'endormir de lassitude. Elle marmonne et se retourne quand je la secoue doucement. Une fois dans la salle de bain, je me brosse les cheveux. Depuis toute petite, je déteste avoir la crinière emmêlée au matin, et c'est en général la première chose que je fais après avoir salué les autres occupant. Les garçons se lèveront à leur rythme. Je prépare un petit-déjeuner terrien pour moi et fait réchauffer le sang pour Clarisse. Mes médicaments finissent aussi dans mon estomac.

Ma vampire préférée ne tarde pas à sortir de la chambre pour me rejoindre. On reparle d'hier soir, au dîner, où nous avons parlé des cours et des entraînements. J'étais quand-même un peu déçue de ne pas avoir trouver Alix et Alban, tant il y avait de monde. Le temps passe et les garçons ne se lèvent toujours pas. Clarisse pense la même chose puisqu'elle propose qu'on aille les réveiller. Patientant un peu, je finis par toquer à leur porte. Pas de bruit. En même temps, les murs sont très bien isolés pour éviter que les mutants à l'ouïe très fine entendent tout. Bon, mode maman enclenché, allons réveiller les soi-disant adultes.

- Kenzo, Eneko, Ares, debout. Il vous reste quinze minutes pour vous préparer, dis-je dans l'encadrement.

Aucune réaction. Ils ne me facilitent pas la tâche ces marmottes.

– Allez, les Belles au bois dormant. Votre prince est venu vous réveiller de ce long sommeil

Ne sachant pas où se trouve l'interrupteur, je marche jusqu'à la lampe, éclairée par la fenêtre. Et la lumière fut... J'évite soigneusement les valises jusqu'à... BAM ! Aïe, put... Je l'avais pas vu elle ! J'étouffe mon grognement mais Ares se lève. Tellement vite que je ne l'ai pas vu faire. À croire qu'il venait de recevoir un choc électrique. Mais il est ...

– Oh par Jenner ! Mais qu'est-ce que tu fiches à poil ? m'égosillé-je en me retournant.

– Je n'ai pas de poils là, je suis nu, répond-t-il calmement, comme si c'était moi qui ne comprenais rien. Et pourquoi tu t'es retournée ?

– Quoi, mais... fais-je sans trouver mes mots.

Comment répondre à cette question ? Il aurait voulu que je l'admire peut-être ? Les autres, maintenant bien réveillés, se mettent debout eux aussi. Pour mon plus grand soulagement, eux portent un minimum de tissu.

– 'qui se passe ? demande Eneko en se frottant les yeux, la voix éraillée.

– Ce qui se passe ? Je viens vous réveiller parce que vous n'êtes pas capable de mettre un réveil à 17 ans ! Il vous reste moins de 15 minutes pour vous préparer avant d'aller en cours ! Et Ares se balade à poil dans la chambre ! Désolée si je n'étais pas prête à ça dès le matin. C'est trop d'émotion pour mon petit cœur qui vient de se réveiller.