Ma vie d'ange dépressive

Chapitre 2 : La catastrophe de ma vie (avant)

Le déclin de ma vie a commencé avec une journée normale, et même une bonne journée. Après tout, je venais de réussir mon examen d'ange gardienne (oui on passe des examens nous aussi). J'étais donc assez fière de moi et je partais pour ma première mission en tant qu'ange gardienne. Et c'est là que ça s'est légèrement compliqué (ou que c'est totalement parti en cacahuette, comme vous voulez). Donc, j'étais sur le chemin pour le portail vers le monde terrestre (bah ouais, les anges vivent dans le monde céleste si vous ne saviez pas) quand j'ai croisé Elio. Alors, comment vous l'expliquer, Elio, je le connais depuis toute petite, et c'est un très bon ami, enfin, quand il veut. Le petit problème d'Elio, c'est qu'il n'a pas une tête, mais un melon de trois kilomètres. Et il détèste râter quelque chose ou quand quelqu'un fait mieux que lui. Autant vous dire qu'il n'est pas super facile à vivre. Mais s'il n'y avait que ça... Mon vrai problème avec Elio, c'est lorsqu'il est en colère, il ne fait pas dans la dentelle, et il est puissant ce c## ! Donc, si je croise Elio dans un bon jour, ça se passe super bien, si c'est dans un mauvais jour, là, c'est une autre histoire....

Et je paris que vous l'avez deviné, ce n'était pas un bon jour pour Elio. Quand il me vit, il se précipita vers moi, rouge de rage. Ca commençait bien...

- Ah... Salma, tu tombes bien ! Il faut que tu fasses quelque chose pour moi. me lança-t-il d'un ton autoritaire

Avec n'importe qui d'autre, je me serais gentillement défilée vu que c'était mon premier jour de boulot et que je ne voulais pas être en retard. Mais je n'ai jamais réussi à dire non à Elio, en partie parce qu'il connait ma corde sensible et sait très bien l'utiiser, et aussi parce que quand il est en colère, il me fait un peu peur (carrément flipper oui !).

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu fais une de ces têtes... répondis-je
- Il faut que tu pourrisses la vie de Morgane. m'ordonna mon ami
- Morgane ? Pourquoi ? Elle est sympa, et je croyais que vous étiez amis...
- Sympa ! Pas du tout, c'est une sale peste !
- Ah... et pourquoi ? osais-je demander
- Pourquoi ? Mais parce que cette garce m'a mit un râteau tiens !

Ah... tout s'expliquait. Elio était un peu un bourreau des coeur, aussi bien pour les anges (garçon ou filles d'ailleurs) que pour les créatures magiques ou les humains. Et se faire rejeter dans une histoire d'amour était une des pires choses qu'il pouvait lui arriver. Et, il aimait les défis, mais il préférait largement les gagner. Comme Morgane était connue pour rejeter tous ses prétendants, il s'était presque jeté sur ce défi, et l'avait perdu. Aïe. Et bien sûr, c'était sur moi que ça retombait.

- Bon, écoute, j'y peux rien moi, je suis pas dans sa tête. répondis-je en tentant de me tirer de ce mauvais pas
- Oui, mais tu peux me venger. Si elle n'est pas tombé sous mon charme, il n'y a qu'une seule explication possible, elle n'aime que les femmes. Donc tu vas la séduire puis réduire son coeur en bouillie.

Qu'est-ce que je disais, modeste hein ? (excusez ma petite crise d'ironie, c'est plus fort que moi). Mais bon, froisser Elio était certainement la pire idée que j'aurais pu avoir.

- Je serais très heureuse de te rendre service, mais je ne suis pas une séductrice très douée tu sais. Je n'ai aucune chance, tu devrais chercher quelqu'un de plus compétent. trouvais-je comme excuse
- Ne t'inquiète pas, je vais t'apprendre. sourit-il (avec un air mauvais)
- J'ai bien peur d'être un cas désespéré. Alors...
- J'ai vu pire que toi, et avec un coach comme moi tu n'auras aucun problème à devenir une briseuse de coeur. Evidemment, si ce n'était pas moi qui t'enseignait l'art de l'amour, je n'aurais rien parié, mais là, il s'agit de l'archange Elio.

Oh... j'aime sa modestie (et le prix de la plus grande ironie de tous les temps est attribuée à... *roulements de tambours* Salma !). Alors, comme j'étais stressée par mon premier jours de boulot, exédée par mon ami, et pressée par le temps, j'ai fait quelque chose de totalement stupide : j'ai envoyé ses quatre vérités à Elio. Grossière erreur.