Ma vie d'ange dépressive

Chapitre 8 : Rouge tomate, vert épinard, et jaune banane (avant)

S'il y a une chose qu'on ne peut pas retirer à Lucy, c'est qu'elle est experte en cuisine ultra-rapide. Rien n'étais préparé et cinq minutes plus tard, on avait un magnifique repas fumant sous notre nez. En entrée des tomates, en plat un oeuf et des épinard, et en dessert une salade de fruit avec des oranges et des bananes. Pas mal pour quelques minutes.

Sauf qu'apparement notre petit Archibald était dans sa période bleue, c'est à dire qu'il ne voulait manger que des choses bleues. Bah oui... il y en a plein des choses bleues ! Il y a les myrtilles, et le bleu (le fromage hein ?) et... les myrtilles...

En tout cas lorsqu'il fallut lui faire avaler son plat, la guerre fut déclarée.

- Allez mon chéri ! Fais un effort, je te jures que c'est très bon. tentade le convaincre Lucy
- Non ! Je veux pas mangeeeeeer !
- Mon coeur... s'il te plaît pour me faire plaisir !
- Noooooooon !

Mais c'est qu'il avait du coffre le petit ! Même Amélia plissa les yeux de douleurs, tellement le cri était aigu.

- Bon, ça suffit maintenant Archibald ! s'énerva Lucy
- JE. VEUX. PAS. MANGER. C'EST. PAS. BLEUUUUU !

Wow... j'ai bien cru devenir sourde et à vrai dire je me demande bien comment Amélia avec sa fragilité humaine (non mais ne vous vexez pas... c'est juste que vous êtes un peu fragile... en même temps vous n'avez pas besoin de résister à des numéro du genre d'Elio) n'est pas devenue sourde ou n'a pas fait un AVC.

- Bon maintenant le mioche tu vas bouffer ce qu'on te donne à manger ou tu ne mangeras rien ! explosa Elio

Il était vraiment en colère, donc véritablement inquiétant. Même Amélia, dans toute sa stupidité, ne put retenir un mouvement de recul. Mais notre petit bout de sorcier ne se laissa pas impressionner et s'avança vers Elio les yeux bouillant de rage (enfin... de rage d'un enfant de cinq ans, donc... c'était nettement moins impressionnant qu'Elio... mais bon, en même temps, c'est plus difficile d'être crédible quand on fait moins d'un mètre).

Vous voyez le petit roquet qui aboie sur tout ce qui bouge et qui se croit le roi du monde ? Bien, alors maintenant imaginez que ce petit roquet stupide aboie sur un loup féroce qui n'en a rien à battre de lui. Et enfin, ajoutez à cette touche que les aboiements hystérique du mini-chien commence à sérieusement énerver le loup et donc que ce dernier est à deux doigts de le bouffer. Vous avez l'image en tête ? Merveilleux... Et bien c'est à peu près l'image qu'on avait d'Archibald et d'Elio (avec Archi en petit roquet, même si j'avoue que l'image d'Elio en chiwawa est vraiment très drôle *Oh ça va ! Fais pas la gueule Elio, c'était pour rire ! T'as vraiment pas h'umour*).

Je n'avais vraiment pas envie d'avoir sur le dos un accident grave, et je ne voulais pas non plus qu'une guerre se déclenche entre Elio et Lucy à cause d'un exès de colère du jeune archange, et encore moins devant Amélia. Et puis, ils restaient mes amis, je ne voulais pas qu'ils perdent leurs travails à cause d'une crise d'un gamin. Et en plus mon Archi est vraiment trop chou (oui... je suis totalement folle de lui, mais il est tellement adorable ! Sauf quand il défonce mes tympans... mais ça c'est une autre histoire). Puis... avec ma chance (ma quoi ? Chance ? Non, désolé je ne connais pas) ça allait me retomber dessus.

Je m'approchais alors d'Elio qui avait les poingts si serrés qu'ils blanchissaient et je lui prit la main.

- Elio... s'il te plaît, ne t'énerve pas, tu vaux mieux que ça, on le sait bien tous les deux. lui chuchotai-je
- Je... tu as raison mais ce sale gosse me tape sérieusement sur les nerfs ! C'est toujours comme ça qu'elle finissent tes idées ? gromela tout de même mon ami

Je lui souris, je lui aurais bien fait remarqué que c'était lui qui avait voulu venir, mais il était sur le point d'imploser et je n'étais pas sûre que ce soit le moment approprié pour faire redescendre son égo (et puis... c'est peut être peine perdu ça... non ?). Il finit par soupirer et se calmer (un peu.. un tout petit peu... mais c'était déjà un progrès phénoménal pour lui).