Évasion Halloweenesque (Terminée)

3.Tina

Je regarde en coin la morte vivante qui reste dans la pièce à nous observer. Elle me glace déjà le sang et on est qu'au début de la soirée je m'attends au pire.

Toutes les critiques on était élogieuse sur cet endroit et pour l'occasion afin d'en profiter un maximum nous avons privatisé les lieux et mis en place un apéro amélioré pour trinquer à notre rencontre. Mais plus j'y pense et plus je me dis qu'on n’aurait peut-être pas dû, l'alcool ne fait pas bon ménage avec une soirée de l'horreur…

Prise dans mes pensées je ne sens pas qu'on s'approche de moi jusqu'au moment où une main se pose sur ma taille. Je fais un bond, poussant un cri de surprise en la repoussant au plus vite. Je tourne la tête sur ma droite pour tomber face à Gaëtan un peu gêné.

— Désolé ma Bella j'étais venu voir si t'allais bien je ne pensais pas te faire peur. Tu n’arrêtes pas de fixer la nana mais tu sais bien que c'est du maquillage faut pas avoir la trouille…

— Tu veux que j’aie une crise cardiaque mon Cactus ne fais plus jamais ça dans un endroit pareil ?  C'est surtout que je ne m'attendais pas à ce que les hostilités commencent tout de suite dès la première pièce. Mais t'inquiète pas, ça va, je t'assure lui dis-je pas très convaincue par mes propre propos.

— Allez viens on va prendre un verre avec les autres m'invite-t-il en me tendant son bras en affichant un sourire radieux.

C'est, bras dessus dessous que nous rejoignons les évadés prêts à trinquer à notre rencontre.

À ma gauche je vois Jimmy et Flo s’embrasser langoureusement et s’éclipser aussitôt derrière une grande tenture qui mène dans un couloir. Je sens bien qu’on n’est pas près de les revoir de sitôt ces deux-là, ils vont se faire leur propre visite guidée.

Je prends un verre qui sera le bienvenu pour détendre l'atmosphère ambiante. Chacun choisit son apéro, Ludo toujours aussi galant sert les dames, et comme je pouvais l'imaginer les mecs se servent à volonté. Ils ne vont pas tarder à être guilleret. Ça va donner !

En pleine conversation avec Nathalie et Axel nous nous stoppons lorsqu'un léger bruit de pas se fait entendre au loin. Tous les trois nous tournons notre regard sur le 1er étage en haut de l'escalier. Les pas d'une lenteur accablante se font plus lourds, accompagnés par celui d'une canne.

Tout le monde s'est tu à présent et zieute dans la même direction.

Le silence a pris place, seules nos respirations sont audibles et s'accélèrent au rythme des pas qui se rapprochent de plus en plus.

Au même moment une énorme Comtoise sonne l'heure, les tintements de la cloche résonnent dans toute la pièce et détournent notre attention, celle-ci indiquant qu'il est déjà 20h.

La sonnerie à peine terminée se sont des grands coups de canne qui nous interpellent.

Nous braquons notre regard immédiatement sur le palier où est apparu un homme brun très grand, habillé en costume queue-de-pie noir et chapeau haut de forme. Il se tient de profil sa hanche droite appuyée sur la rambarde en haut de l'escalier et une canne à la main. Nous sommes tous attentif à ses moindres gestes, on s’attend à tout, vu ce qu'il s’est passé peu de temps avant avec zombie girl qui d’ailleurs ne cesse de gesticuler dans son coin comme si quelque chose aller se produire sous peu.

— BIENVENU AU MANOIR HANTE mesdames messieurs ! Vous êtes entrés dans un monde qui vous est totalement inconnu, un monde où  plus aucune loi n’existe. Il n’y en a qu’une en fait, je dis bien une seule que vous devez intégrer tout de suite car elle vous poursuivra durant tout votre parcours. ICI ! Seule la loi du plus fort vous gardera en vie. Si vous l’oubliez, je ne donne pas cher de votre peau. Pour le moment je vous laisse profiter de vos retrouvailles, je reviendrai plus tard pour débuter la visite. Soyez prêts à tout au sein du Manoir Hanté, tout est possible vous nous appartenez à présent. Amusez-vous bien c’est peut-être la dernière fois ! proclame-t-il d’une voix d’outre-tombe.

Un rire guttural sort de zombie girl, elle s’époumone sans discontinuer de voir la tête horrifiée que nous avons tous et je crois bien qu’on n’a pas fini.