PNL - TOMBER POUR MIEUX SE RELEVER (Tome 2)

Partie 5: Une part d'ombre en chacun de nous

Point de vue de Sarah.

Je me lève en retard, la faute à Tarik. Même à distance, il m'est nuisible. Il hante mes nuits. A cette allure, je vais rater mon bus.

Sarah- Razi, réveille toi.

Razi- Quoi?

Sarah- Elle est où la clef de la voiture?

Razi- J'en ai besoin. Je dois chercher une livraison.

Sarah- Et moi, je vais être en retard au travail. Je fais comment?

Razi- Tu me réveilles pour simplement quelque centimes!

Sarah- Un SMIC.

Razi- C'est sûr, ce n'est pas avec ta paye qu'on risque de payer l'ISF.

Sarah- MERCI.

Je mets mes escarpins dans mon sac, j'enfile mes Converses et je commence un sprint. A peine, je suis sortie des Tarterêts, j'entends des klaxons. Je regarde autour et je vois qu'une voiture est juste à quelques centimètres de moi. Je n'ai même pas calculé que j'étais sur la route.

L'homme- Mais t'es folle, j'ai failli t'écraser!

Sarah- Pardon, j'étais sur ma lancée. 

L'homme- Ouais, mais ce n'est pas une raison. Si, je t'avais renversée, j'aurais fait quoi?

Sarah- Beh, comme tu vois tu ne m'as pas touché. T'es un bon pilote. Par contre, je vais arriver en retard à mon travail. 

Je n'ai pas le temps de méditer sur le fait que j'ai failli perdre ma vie. Je reprends, cela dit là je reste bien sur le bon côté du trottoir. Et j'entends à nouveau des klaxons et je revois la même voiture.

L'homme- Je te dépose, j'ai fini mon travail.

Sarah- Merci, mais non. Je ne monte pas avec les inconnus. C'est déconseillé au cas ou tu ne le saurais pas.

L'homme- T'es bizarre. Tu n'as pas peur de mourir cependant tu ne montes pas avec n'importe qui. 

Sarah- La mort ne me fait pas peur mais plutôt la manière qui m'effraye.

L'homme- Je viens de passer toute la nuit debout. Je n'ai pas toutes mes capacités mentales pour faire de la philosophie mais j'insiste pour te ramener

Sarah- D'accord.

Aussitôt, que je suis à bord que je commence à stresser. Je n'aurais pas dû accepter. Je prends mon téléphone et j'envoie un message à Kaïs. Pour lui expliquer la situation comme ça s'il m'arrivait quelque chose, il saurait où chercher.

L'homme- Tu n'as pas oublié de me dire quelque chose?

Sarah- Quoi?

L'homme- L'adresse de ton travail.

Sarah- Ah oui. C'est à la galerie marchande.

L'homme- Tu travailles dans quoi?

Sarah- Je suis vendeuse dans une boutique et toi?

L'homme- Je suis vigile.

Maintenant j'ai du mal à croire les gens. Je me pose toujours la même question: Est-ce que c'est vrai ou un mensonge? 

Il allume son poste pour combler le silence. Il met de la musique douce. Je suis étonnée et puis ça faisait longtemps que je n'avais pas écouté des sons aussi calmes. J'étais habituée au RAP et surtout à l'album de Tarik. 

L'homme- Tu veux écouter autre chose?

Sarah- Non, ça me va.

L'homme- Quand, j'ai passé toute la nuit à tourner dans le périmètre à surveiller ou à visionner les caméras; j'aime bien m'apaiser en écoutant ces mélodies.