PNL - TOMBER POUR MIEUX SE RELEVER (Tome 2)

Partie 11: Evidemment

Point de vue de Sarah.

Comment puis-je réfléchir correctement avec lui à quelques centimètres de moi.

Sarah- Je vais chez Tarik. Ce studio est trop insalubre. 

Razi- Une princesse! Il y a des choses qui ne changent pas.

Tarik- Rien ne change. Razi, si tu ne veux pas venir, tu peux rester ici. 

Kaïs- Non, il ne lâche pas sa sœur.

Nabil- On a parlé de la suite, maintenant on peut travailler puis je pense que Tarik doit être fatigué. Il aimerait sûrement dormir dans un bon lit.

Tarik- Sarah, tu rentres avec nous? Il reste une place dans la voiture.

Sarah- Ok. 

Razi- Moi, je viens plus tard.

Tarik- En même temps, on s'en fout un peu quand et comment tu rentres.

Il monte derrière avec moi. Puis il recommence comme il  faisait dans le passé les lettres sur ma cuisse; chose qui me rappelle, nos beaux moments passés. 

Sarah- ARRETE!!!

Je ne peux pas le laisser revenir vers moi comme ça. Ce qu'il a fait, c'est trop grave. Il m'a menti pendant trop longtemps. Il ne faut pas que j'oublie.

On prend les escaliers, il n'y a qu'une marche entre nous deux. C'est la première fois qu'on se retrouve seul depuis sa libération.

A l'intérieur, on se toise du regard, puis il se rapproche de moi mais je me recule de lui.

Tarik- Je voulais te prendre dans mes bras.

Sarah- Et en quel honneur?

Tarik- Parce que t'es ma femme.

Sarah- Non, c'est fini. Il n'y a plus de "NOUS". Même, il n'y a jamais rien eu car je ne te connaissais pas. Notre relation était basée sur un mensonge.

Tarik- Je ne t'ai menti que sur ça. Rien d'autres. Et puis tu m'avais dis que quoi qu'il arrive tu resterais avec moi: "Pour le meilleur ou le pire".

Sarah- J'ai dit ça à François. Tarik, je ne le connaissais pas.

Tarik- Pas ça! S'il te plait. Quand j'étais dans le trou la chose qui me permettait de tenir, c'était toi. Qu'à ma sortie tu serais là pour moi, comme avant.

Sarah- Je pensais, que t'étais une bonne personne.

Tarik- C'est le cas. Et encore plus quand t'es avec moi.

Sarah- Tu vendais de la drogue en même temps que t'étais avec moi. Tout le monde n'arrêtait pas de se moquer de moi et de me prendre de haut et toi tu savais pourquoi, mais t'as préféré me laisser comme une conne au milieu de tous. Tu t'es joué de moi.

Tarik- Non, t'étais l'une des seules avec qui j'étais le plus sincère.

Sarah- J'étais avec un acteur. T'es un voyou, un dealer, un bandit et un menteur.

Tarik- Ok, appelle moi comme tu veux et pour toi je serai exactement celui que tu voudras. Je vais chercher un travail légal. 

Sarah- Tu crois que je vais avaler tes salades? T'es un malade.

Tarik- Alors pourquoi t'es venue habiter ici, si ce n'est pas pour m'attendre?

Sarah- Je n'avais pas d'autres choix. Et quand ton meilleur pote sortira de prison, on vendra notre maison familiale de Marseille et je m'achèterais un petit appartement.

Tarik- C'est donc pour ça que tu n'as jamais répondu à mes lettres?

Sarah- La vérité, c'est que j'en ai jamais lu. Elles partaient directement à la poubelle.

Tarik- Puisque tu as pris ta décision, je ne vais pas te forcer la main. Mais sache que je n'abandonne pas. En attendant, afin de faciliter notre cohabitation, toi, t'occupes la chambre le soir et moi la journée. On se croisera simplement.

Sarah- PARFAIT!

Il sort et je regrette tout ce que je viens de lui dire. Premièrement, c'était un mensonge et puis le seul fautif c'est mon grand-frère. Il l'a fait tomber dans la drogue, puis en prison et là je vois bien qu'il est perdu. 

Je prends son sac et je commence à ranger ses affaires. Evidement, je m'occupe toujours de lui et de ses affaires même si je ne suis plus avec lui. Je tombe sur plein de feuilles, je m'assois pour commencer à les lire puis la raison me revient. Je ne veux pas empiéter sur son intimé. Je range l'appartement pour une deuxième fois aujourd'hui. Il y a eu beaucoup de passage. Puis, je descends la poubelle, le hall est vide. Il est devant l'immeuble avec tous ses proches. A chaque fois qu'ils me voient ou que je passe, ils se taisent tous. Et je profite d'avoir les clefs de la voiture pour sortir malgré qu'il se fasse tard et que demain je travaille.

On se regarde, j'allume les feux exprès sur lui comme ça il baisse la tête. Et je fais ma manœuvre pour sortir du parking mais je ne fais aucun contrôle et j'entends un klaxon derrière moi. J'ai failli avoir un accident. Je sors de la voiture pour m'excuser et je vois la voiture à Idris.

Sarah- Pardon, je ne t'ai pas vu.

Idris- T'es un vrai danger public. A pied ou en voiture, dis moi quand t'es à l'aise.

Sarah- Jamais. Tu vas au travail?

Idris- Non, en soirée. Je profite de la vie aussi. Et toi?

Sarah- J'allais faire une balade nocturne dans les rues sans but. 

Idris- Tu veux m'accompagner?

J'espère que Tarik n'a rien entendu avec le bruit des moteurs, parce qu'ils regardent tous vers ma direction.

Sarah- Ma tenue est correcte?

Idris- Oui, c'est entre amis. Par contre, tu devrais laisser ta voiture car je pense que tu n'es pas très douée pour la conduite. On va essayer de limiter la casse.

Sarah- D'accord, je la remets à sa place et j'arrive.

Tarik fronce les sourcils. Et lorsqu'il comprend que je vais sortir avec lui, il ouvre la bouche. Mais il n'a plus son mot à dire sur ma vie.