Projections de lumières effacées sur ton visage, tu ramasses tes souvenirs dans la boue ; peut-être que j'aurais du seulement t'embrasser. Te serrer assez fort pour recoller tous ces morceaux, ensemble.
Alors pourquoi est-ce que je pleure dans la voiture? Pourquoi ne t'ai-je rien dit de tout ça?
Bars, lumières, nuits, lumières - lèvres, lumières, larmes, lumières. Tu me détestes. Et moi, j'ai bien trop bu pour me rappeler ton nom.
"-Ça fait longtemps
-Quoi?
-Que tu as été heureuse comme ça."
Polaroids brûlées, tu savais que chaque chose viendrait à tomber. Regarde autour de toi, personne n'ose regarder ce qui meurt. On danse, on boit, on fume, on cours - on oublie ce qui nous bouffe.
Et il arrivera quelqu'un, qui remplacera quelqu'un, et encore, et encore. Ce sont les destructions permanentes, les alcools de la ville, les parfums de multitudes de prénoms, de peaux embrassées.
Tu verras, on ne s'aime qu'un temps; le temps de se quitter - et rien n'est plus beau que les moteurs embuées de souvenirs.
