Les nuits se raccourcissent.
Tu viens te garer devant mon portail, on prend nos bouteilles pour se descendre dans la voiture. Liqueur sur tes lèvres, j'ai les mains froides et mes yeux me brûlent. Je veux te garder comme on garde un objet.
Il me faut de l'argent... Pas d'amis, pas d'amour, seulement des fontaines d'ivoires. Et quand je te regarde, j'entends Eliott Smith. Mais tu n'as rien à me donner de bon, de beau, et c'est triste de te voir vide. Je me sens terriblement égoïste de te laisser t'enfoncer, le sable dans les yeux...
Va crever.