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Un gros coup de klaxonne nous réveille en sursaut tous les deux et Zack me retient de justesse avant que je tombe du lit, sous le coup de la surprise. Il me colle encore plus contre son torse.
Je m'étire tandis qu'il grogne et râle, comme souvent.

_ putain qui est le connard qui klaxonne comme ça ?!
_ peut être un livreur. Je dis, encore un peu endormie.
_ et bien s'il pouvait fermer sa geule ce livreur de merde..

Il s'asseoit au bord du lit et s'ébouriffe les cheveux. Je me met à genoux derrière lui et colle ma poitrine à son dos, en entourant son cou de mes bras. Je lui embrasse la joue et me frotte à ses cheveux. Il grogne un peu en se frottant les yeux mais pas de mécontentement.
J'ai passé une bien meilleure nuit que la veille, beaucoup plus longue et agréable.

_ j'ai jamais aussi mal dormis que cette nuit. Il se plaint en me gardant calé contre lui.
_ ah oui ? Moi je n'ai jamais aussi bien dormis. Le lit n'était pas très confortable mais j'ai dormis comme un bébé.
_ je sais, oui. Tu as pris les trois quarts du lit en te retournant.
_ pourquoi tu ne m'as pas réveillé ?
_ tu ressemblais vraiment à un bébé, tu dormais tellement profondément, je n'ai pas osé.

Il tourne un peu la tête pour que l'on s'embrasse et nous nous levons pour nous habiller. Il faudrait qu'on trouve une laverie pour laver nos vêtements et nos sous vêtements, nous n'en aurons bientôt plus de propre.
Zack se regarde dans le miroir et touche ses joues, le haut de son cou, son menton et le dessus de sa bouche. Je l'aime bien avec une barbe de trois jours, moi.

_ ça me change la barbe, hein ?
_ oui. Je lui répond en enfilant mon sweat. Pas autant que mes cheveux blonds.

Il se tourne et touche mes cheveux.

_ Moi j'aime vraiment ta coiffure.

Zack paye la chambre en se plaignant du lit censé être pour deux et du manque d'ampoule dans une des deux lampes de chevet. Avant de sortir j'attrape le journal d'aujourd'hui et Zack me promet que nous dormirons dans de meilleures conditions ce soir. Dans la voiture, quand il démarre, je commence à lire le journal. Jusque là aucune page ne concerne Zack et son évasion.

_ ils ne parlent pas de toi. J'informe.
_ toujours pas ?
_ non.
_ et bien ... pas très réactif les gars. Mais tant mieux.

Je plie le journal et le balance à l'arrière.

_ il est sympa ce Chad ? Je lui demande soudainement.
_ comment tu sais qu'il s'appelle Chad ?
_ je t'ai entendu hier soir.

Il oche la tête en comprenant.

_ ouais, il est sympa. Avec les gens qu'il apprécie, il est sympa.
_ et ...?
_ il m'apprécie, il va être sympa, ne t'inquiète pas chérie.
_ il ne fait que des faux papiers ?
_ euh... ouais, principalement. Il dit, dans le vague.
_ principalement ?
_ je ne sais pas ce qu'il fait réellement à part ça mais les faux papiers, c'est son activité principale.

Nous avons une centaine de kilomètres à faire, peut être un peu plus. C'est beaucoup moins que les autres jours mais il nous faudra bien une heure ou deux. Encore plus si il y a de la circulation, ce qu'il y a apparement.
Aujourd'hui, il fait beaucoup moins beau que les derniers jours, le ciel est gris et la pluie menace de tomber. Il ne fait pas très chaud non plus, je suis contente d'avoir mon sweat et les lunettes de soleil de Zack ne lui servent strictement à rien. Je referme ma fenêtre et Zack fait de même en voyant que j'ai froid à cause de l'air frais.

_ tu crois qu'on sera arrivé là bas avant midi ?
_ j'espère. Il bosse à la sortie de la ville, nous devons traverser tout San Francisco.
_ sans se faire repérer.
_ tu m'as dit que je n'étais pas encore recherché . Il me dit en fronçant les sourcils.
_ oui mais on ne sait jamais.

We are Bonnie and Clyde ( Part 1 : Die hard ) / Terminé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant