We are Bonnie and Clyde ( Part 1 : Die hard ) / Terminé

1.5

Il y avait beaucoup de monde sur la route et nous avons mis un certain temps à rentrer dans Phoenix.
Il est 21h30 quand Zack se gare près d'un hôtel. Je ne sais pas si c'est pour se faire pardonner d'avoir était de si mauvaise humeur, désagréable et froid avec moi toute la journée, mais c'est un très bel hôtel. Un hôtel de luxe, je dirais même.
Il prend le sac de sport dans lequel j'ai mis auparavant le sac en plastique des courses puis nous nous dirigeons vers le hall d'entrée. Cette fois-ci il ne me tiens pas la main. Alors finalement, si nous allons dormir dans cet hôtel c'est peut être simplement parce que c'est le premier hôtel qu'il a trouvé.
Le maître d'hôtel lève la tête vers nous. Le hall est très classe, très moderne et raffiné. Il y a de beaux tableaux et de beaux bibelots. La chambre va coûter une fortune.

_ il vous reste des chambres ? Demande Zack.
_ bonsoir, je suis désolé monsieur mais en temps normal, les réservations doivent être faites 48 heures à l'avance.
_ et si je paye double ? Je suis prêt a payer double.
_ monsieur...
_ vous pouvez en garder un peu pour vous. Personne ne le saura.
_ je suis sincèrement désolé mais...

Zack se penche au dessus du comptoir et s'approche dangereusement du maître d'hôtel qui tente de se reculer, coincé entre le meuble en acajou et un autre derrière.
Je m'approche moi aussi et attrape l'avant bras de Zack, pour le calmer.

_ écoute moi, je ne vais pas y aller par quatre chemins : je suis claqué et je n'ai qu'une seule envie c'est pioncer avec ma copine dans une putain de chambre. Alors même si je n'ai pas réservé il y a 48 heures, tu vas me donner une chambre. Tout de suite. Parce que je suis sûr que tu n'aimerais pas me voir énervé.

La mâchoire de Zack est excessivement serrée et ce maître d'hôtel semble plus qu'effrayé. Je tente de tirer Zack vers moi mais il est en colère et de marbre, il refuse de bouger.
Le maître d'hôtel, Peter selon son badge doré, avale difficilement sa salive et me jete un regard discret avant de baisser la tête pour feuilleter son cahier de réservation. Il tremble, le pauvre. Je n'arrive pas à croire que Zack fasse aussi peur que ça à ce jeune homme de quelques années de plus que nous. À chaque fois qu'il fait ça, je pourrais l'assommer. Je le vois faire depuis des années mais je ne m'y habitue pas.

_ je... euh... vous avez la chambre 221, au deuxième étage. Il se penche en arrière et donne les clés à Zack. Vous pouvez commander au roomservice jusqu'à minuit et à partir de 6h00. À quel nom dois-je prendre la réservation ?
_ Clynnie.

Zack sort de sa poche un petit paquet de billet vert comme d'habitude.

_ très bien alors, je veux qu'on nous monte deux pizzas et deux bières. Et bien sûr, ma proposition de payer double ne tient plus.

Il fusille du regard cet employé et marche jusqu'aux ascenseur. J'hoche discrètement la tête et essaye de sourire pour m'excuser avant de le suivre.
Je rentre dans l'ascenseur juste après qu'il ai appuyé sur le bouton numéro 2.
J'ai une raison de plus d'être énervée contre mon copain : il s'amuse à impressionner des gens qui n'ont strictement rien demandé dans ce moment de crise. Ce garçon aurait bien put le reconnaître, après tout, peut être qu'il est recherché dans l'Arizona maintenant. Je déteste ça.
Nous parcourons tout le couloir jusqu'à la porte 221. Il insère la clé dans la serrure et ouvre la porte de notre chambre. Comme je le pensais, celle-ci est immense. Il y a deux pièces en plus de la salle de bain. Nous entrons dans une sorte de salon contenant trois canapés en U et une cheminée devant une table basse. À gauche, il y a une grande ouverture qui mène à la chambre : un lit gigantesque et haut entouré de deux tables de nuit et surplombé d'une tête de lit moderne qui sert de lampe de chevet. Le tapis a l'air très confortable tout comme le lit et les nombreux oreillers. Je suppose que la porte que je vois conduit à la salle de bain.
Zack dépose le sac dans la chambre puis il part sur le balcon rapidement pour pouvoir fumer une cigarette. Je vais alors prendre une douche.
Quand je ressors de la salle de bain, en tenue pour dormir, Zack est debout dans le salon. D'une main il tient une part de pizza et de l'autre mon manuel de voyage fraîchement acheté. Quand il termine sa part, il boit une gorgée de bière et reprend une autre part dans laquelle il croque vivement.
Je m'approche de lui, habillé de mon t-shirt large et ma culotte.