Chapitre 44

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Chapitre 44

* Mercredi 18 mars, 5h30 du matin *

Le réveil fut difficile après la courte nuit que nous avions eu. Cependant une certaine joie s'installa car tout de même Baptiste était content de retourner en France quelque jours afin de revoir ses amis. C'est donc après un petit moment d'échanges de baisers et de câlins que nous nous levâmes pour commencer cette journée qui s'annonçait passionnante : vive l'avion!

Je suis tout de même un peu triste de quitter New York, mais la tranquillité de ma ville me manque. Le constant bruit régnant ici est fatiguant à la longue ... À moins qu'au bout d'un moment on ne l'entende plus? Peut être qu'on devient sourd?

Je suis un peu fatiguée aussi, c'est peut être pour ça que je divague. Une petite douche va être la bienvenue...

Une fois sortie de la salle de bain, je rejoignis Baptiste qui prenait préparait son petit déjeuner. M'étant déplacée à pas de souris, je savais qu'il ne m'avait pas entendue arriver. Ainsi je pus l'observer quelque minutes debout devant les plaques de cuisson cuisinant des pancakes. Il chantonnait et remuait légèrement la poêle afin d'éviter que la préparation ne brûle. Une pensée me rendant morose me vint en tête : il allait me manquer quand il sera reparti de France et qu'il faudra retourner au lycée. Afin d'éviter de perdre ma bonne humeur, je décidas de faire peur à mon amoureux! Je me dirigea donc sans bruit derrière lui et une fois à sa hauteur, je lui sauta sur le dos; par réflexe je suppose, il empoigna mes jambes de ses mains tandis que je m'accrochais à son cou et sussurait à son oreille:

- Alors t'as eu peur?

N'attendant pas sa réponse, je retourna à terre pour éviter ses petites mains balladeuse qui carressait mes mollets ce qui me faisait fondre intérieurement. Il se retourna vers moi et je l'observa, attendant tout de même une réaction de sa part avec un petit sourire aux lèvres.

- Non répondit-il en souriant

Mon regard du lui faire comprendre que la situation m'échappait et il ajouta:

- Tu es une souris pas discrète! Je t'ai entendu sortir de la douche puis arriver vers la cuisine, tu as fais une pause où je me suis senti observer - évidemment j'ai fais comme si de rien était - et j'ai vite compris que tu préparais un mauvais coup donc je me suis préparé! Tu ferais mieux de me remercier car grâce à moi tu n'es pas tombée!

- Ah ... Merci. dis-je quelque peu gênée

- Tu es mignonne quand tu es embarrassée!

- Mais je voulais te faire peur moi bougonnais-je

Il me serra dans ses bras et je cala ma tête sur son épaule ce qui me permit d'avoir vu sur la plaque de cuisson ou plus précisement la poêle dont le contenu commencait à avoir légèrement chaud. Oubliant que le père de mon copain dormait toujours et que d'ailleurs l'oreille de Baptiste était juste à côté de moi je commença à hurler:

- Baptiste la po-!!

Je fus arrêtée dans mon élan par la main de mon amoureux qui couvrait entièrement ma bouche. Maintenant en face de lui, il me regardait avec des gros yeux qui ressemblaient à ceux qu'on fait aux gamins de deux ans quand ils ont fait une bêtise ... Accessoirement c'est vrai que mon comportement vallait parfois un comportement de cet âge, mais là il s'aggissait tout de même de cuisson et de brûlé! Il dût voir le brûlé - et surtout commencer à le sentir - car il me relâcha rapidement et éteignit la plaque avant qu'on ne mette le feu à l'appart. Il mit la poêle sous l'eau tandis que je commençais à rire ... jusqu'à ne plus pouvoir m'arrêter! Baptiste remarqua mon comportement et entre deux hoquets je lui dis "voilà ce que c'est de faire le malin!" ... il rougit puis commença à rire avec moi. Au bout de quelque minutes on essaya de se calmer mais c'était impossible : à chaque fois qu'on se regardait on recommençait! Cependant l'arrivée d'une certaine personne à la porte de la cuisine nous fit taire immédiatement. Je nomme bien Jean, le père de Baptiste. Mon regard passa de Baptiste au père et du fils à Jean plusieurs fois en une seconde même pas, alors que les deux intéressés se regardaient droit dans les yeux. Un millier de questions ainsi que la peur m'envahirent: que pouvais-je faire? Mais surtout, qu'allait-il se passer? Jean finit par prendre la parole:

Seule: pour toujours?!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant