Chapitre 6: Après 4 jours, rien n'a changé...
Après 4 jours, rien n'a changé;
Cette proposition vers la reconstruction me fait réfléchir,
Et une fois de plus je pleure mon désespoir et mon ignorance...
*ellipse de 4 jours*
En ce mardi, jour de tristesse absolue, je me réveilla vers 7heure. Mais pouvais-je vraiment dire que je m'étais réveillée? En effet, je n'avais pas vraiment eu un sommeil réparateur: je m'étais réveillée toutes les demi heures et je mettais à chaque fois plus d'une heure à me rendormir... un cauchemar me poursuivait depuis ma perte de mémoire et avoir une nuit complète était devenu impossible pour moi depuis plus de 5jours.
J'étais devenue une morte vivante: j'avais les yeux rouges qui se fermaient tout seuls, j'avais mal partout mais surtout à la tête tellement j'étais secouée par les vagues de sanglots qui m'envahissaient, je ne mangeais plus et enfin, je ne sentais vraiment pas bon car cela faisait maintenant 4 jours que je n'avais pas rendue visite à la salle de bain.
Mais aujourd'hui, il fallait que je me bouge; je ne pouvais pas aller à cet enterrement dans cet état. Je me leva donc, pris des sous vêtements noir ainsi qu'une robe noir et partit à pas de velours vers la salle de bain. Mes parents dormaient encore et je savais que, pour eux aussi, ces derniers jours n'avaient pas été de tous repos. Ils étaient restés à la maison pour faire les papiers mais aussi pour s'occuper de moi (je n'étais pas retournée au collège) mais surtout pour m'empêcher de faire quelconque bêtise si vous voyez ce que je veux dire...
Bref, je passa quelques heures dans la salle de bain afin de démêler mes longs cheveux (ils m'arrivent au milieu du dos) qui n'avaient pas vu une brosse à cheveux eux aussi depuis quelques temps et de faire ma toilette. Quand je sorti enfin de la salle de bain, lavée, habillée et légèrement maquillée, je remarqua que la porte de la chambre de mes parents était elle aussi ouverte; je consulta ma montre et remarqua qu'il était déjà 9h30! Le temps passe vite quand on réfléchi sans s'arrêter!
Des brins de leur conversation me parvinrent aux oreilles, j'essaya de faire le moins de bruit possible et d'écouter la suite, mon père prit la parole:
- Amy a l'air complètement perdue, il faut qu'elle aille voir un psy. C'est pour son bien, et sache que moi non plus ça ne m'enchante pas; mais c'est la vie, et elle a besoin d'une aide extérieure pour réussir à vaincre tout ça...
Oulà, es que j'ai bien entendu?! Ils envisagent vraiment de m'emmener chez un psy?! Ils sont sérieux là?!
- Ce que tu dis là est vrai, et j'ai peur qu'elle se renferme sur elle même pour enterrer sa douleur. Cependant, laisse moi lui en parler s'il te plaît... Femme à femme. Et après l'enterrement, demain par exemple.
- D'accord... Il faudra aussi lui dire de retourner au collège. Même si elle a de l'avance, ce n'est pas une bonne solution de la laisser seule dans sa chambre à longueur de journée à s'apitoyer sur son sort.
- On pourra lui en parler ensemble demain?
- On fera ça demain. Mais déjà aujourd'hui va être une véritable épreuve pour elle, tout c'est passé si vite...
Bon alors je sais déjà ce qui m'attends demain...youuuuuuppiiiiiiii -.- (sarcasme bien sur!) Mais, franchement, comment je dois réagir à...ça?!
Bon je vais mettre fin à cette conversation en faisant comme si je n'avais rien entendu hein!
J'arriva dans la chambre de mes parents:
- Salut...
Ma mère, surprise de me voir si...propre! répondit:
- oh euh... bonjour ma chérie! Alors, moral du jour mon petit bébé d'amour?
- Maman, arrête de m'appeler comme ça, par pitié!!! Déjà pour le "ma chéri" je suis conciliante alors stp, un peu de respect!
- euh ouai désolée...
Je m'en voulais un peu de la remballer comme ça mais bon, y'a des limites à pas franchir quand même! Je repris:
- Bref, le moral? Moins cent mille. ÇA TE VA COMME RÉPONSE???? M'énervais-je
- Ma chérie ne t'énerve pas... s'il te plait ...
- MOI? M'ÉNERVER? BIEN SUR QUE NON, JE RÉPOND JUSTE EN ÉLEVANT LA VOIX PARCE QUE J'EN AI MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRE!!!!!!!!!!!!!!!!!! et je me laissa tomber au sol, en pleurs.
Mon père qui était jusque là resté silencieux, vint à mes côtés et me dit:
- Amy, s'il te plait, calme toi... on perçoit à peu près ce que tu ressens tu sais... laisse nous t'aider, ta mère et moi même... par pitié...
- Je...je suis...je suis désolé... réussis-je à dire entre deux sanglots
Ma mère s'installa à son tour à mes côtés et dit en essayant de refouler la vague de sanglots qui lui piquaient les yeux:
- Tu sais... Moi aussi ils vont me manquer... Ce sont... c'étaient... mes parents. Avec leurs défauts, oui; avec toutes ses petites choses qui m'énervaient, oui; mais au fond, je les aimerai toute ma vie et ils auront toujours une place dans mon coeur......
- Dans mon coeur... Ils auront la première place... Pour toujours... C'étaient mes raisons de vivre... Qu'es que je vais faire maintenant?! Moi aussi je dois mourrir? Moi aussi je dois mettre fin à ma vie et laisser une lettre à votre intension? dis-je en pleurant encore et toujours.
D'ailleurs, je n'essuyais même plus mes larmes, je n'en avais plus le courage... Mon maquillage coulait mais à vrai dire...je m'en foutais... J'étais une fois de plus seule, abandonnée, avec une tonne de questions en tête... Ma mère reprit:
- Justement, on pensait te parler de quelque chose... On voulait le faire demain mais je pense que maintenant est le moment propice... On te... On te propose d'aller voir... euh voir un...
-... un psy finissais-je par dire. J'ai euh, entendue votre euh ... conversation de tout à l'heure dis-je,légèrement gênée.
- Ah :/ et tu en pense quoi? me questionna mon pére
- J'en pense que... commençais-je en consultant ma montre... ON A UN GROS PROBLÈME!!!!!
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Seule: pour toujours?!
Genç KurguÊtre seule. Dans sa chambre. Dans une cour de recréation. Dans la rue. Dans l'obscurité de la nuit ; le sombre, la méfiance, la crainte, l'angoisse, la peur. Peut être des rats ou des souris. Mais avec quelqu'un rien ne serait pareil. Tout paraitrai...