Childhood Memories (larry stylinson)

Chapitre 12 : Prise de conscience

Je m'excuse pour ce chapitre dont je ne suis absolument pas fière, je le trouve vraiment nul donc je m'excuse mille fois! 

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Louis' POV

Je laissais Zayn contre le mur et je m’éloignais sans le quitter du regard. Liam venait de porter Harry dans ma voiture et je me dirigeais vers la décapotable. Liam se tenait devant moi, adossé à la porte arrière de la voiture.

- Emmène-le à l’hôpital.

Il s’écarta de la voiture pour me laisser voir Harry, allongé sur la banquette, les yeux clos et les mains posées sur son estomac. Liam me pressa gentiment l’épaule avant de partir. Je montais en vitesse côté conducteur puis je démarrais en trombe en direction de l’hôpital le plus proche. Je jetais par moment des regards dans le rétroviseur pour voir si tout allait bien mais Harry ne bougeait pas. Son corps était inanimé et je commençais à réellement m’inquiéter. Arrivé devant le bâtiment, je sortais de ma voiture pour porter Harry à l’intérieur. En me voyant arriver, les médecins prirent directement Harry en charge en l’emmenant dans les salles d’urgences. Je le regardais s’éloigner sur un brancard alors que je serrais les poings, revoyant la scène en boucle dans ma tête. J’ai été un véritable con à le regarder se faire rouer de coups sans agir dans l’unique but de garder ma fierté. Soudain, une jeune femme s’approcha de moi, toute habillée de blanc.

-Tout ira bien monsieur. Votre ami s’en sortira, j’en suis persuadé. En attendant les résultats des médecins, je vous propose d’aller vous asseoir dans la salle d’attente.

Elle me glissa un sourire désolé mais je gardais mon regard fixé sur les portes battantes à présent fermées où Harry avait été emporté. Quel con j’ai étais ! Bordel, moi et ma foutue fierté. J’aime Harry et je ne suis même pas capable d’agir correctement. Enfin je ne sais même pas si je suis vraiment amoureux de lui. Je ressens juste une attirance physique à chaque fois que je le vois et je ne dois pas ressentir ça. Ce n’est pas humain !

Soudain, la jeune femme posa sa main sur mon épaule pour me réconforter.

-Je vous y accompagne ?

Mais je secouais négativement la tête en repoussant sa main sans douceur. Je sentais déjà les larmes couler le long de mes joues pour s’écraser sur le sol mais je me reprenais en vitesse et essuyais mes joues. Je ne voulais paraître faible devant personne et surtout pas devant une pure inconnue. Je sentis mon portable vibrer dans ma poche mais je ne répondais pas. Et comme je voyais que ça ne servait à rien de lutter, je me dirigeais vers la salle d'attente. Autour de moi se trouvaient des tas de personnes ; certains en larmes, certains fixant le sol, attendant le verdict. Attendant de savoir si tout allait finir du jour au lendemain. Et je me sentais soudainement étouffé par toutes les souffrances de ces personnes. Je dois l’avouer, je ne suis pas du tout un habitué des hôpitaux alors ça me fait vraiment étrange de voir toutes ces personnes en larmes. Je fixais les quelques places vides puis je finissais par rester à faire les cents pas.

Je restais donc à faire des allers et retours jusqu’à ce qu’un médecin débarque dans la salle. Je me tournais vers lui et il regarda un moment la feuille dans ses mains avant de relever le regard :

-Monsieur ou madame Styles ?

-Ils ne sont pas là, je suis Louis Tomlinson, un ami d’Harry, est-ce qu’Harry va bien ?

Le médecin me fit signe de le suivre et c’est ce que je fis. Nous nous retrouvions donc dans le couloir.

-Il va bien. Il a reprit connaissance. D’après les blessures sur ses côtes, votre ami a violemment été roué de coups. Il va donc rester ici plusieurs jours afin de pouvoir guérir.

-Est-ce que ce serait… possible de le voir ?

-Évidemment mais je pense qu’après il faudra le laisser se reposer. Son corps vient de vivre l’enfer.

Je hochais la tête et il m’indiqua la chambre d’Harry. Je reprenais vaguement mon souffle et je m’approchais avant de pousser lentement la porte. Harry était là, des perfusions sur les bras, dans son lit d’hôpital, le regard fixé sur la grande baie vitrée. Je faisais un pas puis un second et finalement, j’atteignais son lit. Son regard se tourna vers le mien et je le vis faiblement sourire. Ses yeux étaient mi-clos et son visage avait gardé les blessures infligées par Liam.

-Merci Louis…

Et là je me sentais coupable. Coupable qu’il me remercie alors que je l’ai simplement observé souffrir contre le goudron. Alors je baissais la tête et lorsque je relevais les yeux, son regard avait quitté le mien pour fixer de nouveau l’extérieur.

-Et moi je suis désolé d’avoir mis autant de temps à réagir. J’ai vraiment merdé sur ce coup, lui dis-je en mordillant ma lèvre inférieure.

Il voulut se redresser dans son lit mais il poussa un gémissement de douleur et il abandonna. Je vis les larmes perler dans ses yeux. Il avait mal et je me sentais responsable de sa douleur. La réalité me revenait en pleine gueule. Ça fait trois ans que je fais souffrir Harry, que je lui fais subir les pires horreurs dans le seul et unique but de cacher mes sentiments pour lui. Je suis égoïste, je le sais et je ne sais même pas ce que je fais ici. Si tout cela n’avait pas commencé, il y a trois ans, que je ne l’avais pas détesté, Harry ne serait pas là, dans un lit d’hôpital avec des côtes complètement cassées.

-Ne dénonce pas Zayn, je ne le ferais pas non plus. Laisse le juste vivre tranquillement, mes côtes guériront vite et ce sera déjà oublié.

-Tu te fiche de moi ?! Zayn vient de te rouer de coups comme il ne l’a jamais fais, il vient de te défoncer les côtes et tu vas encore passer des jours dans un lit d’hôpital à souffrir le martyre. Et toi tu ne veux pas le dénoncer ? Tu as peur de lui Harry ?! Ouvres les yeux bordel ! Tu viens de t’évanouir. Pendant un instant je me suis retrouvé à avoir la peur de ma vie et à me sentir coupable parce que je suis le pire des cons et que la seule chose que j’ai été foutu de faire c’était de te regarder crever sur le sol. Non, je vais dénoncer Zayn. Ça ne peut pas continuer comme ça éternellement Harry. Je ne veux plus que tu continue de souffrir comme ça. Tu comprends ?

Les mots étaient sortis tous seuls et les larmes continuaient de couler à flots. Soudainement, je sentis sa main se poser sur la mienne avec douceur pour la caresser et je l’entendis difficilement chuchoter :

-Merci Louis…

Il répétait ses mots et je me sentais encore plus mal. Puis la porte s’ouvrit et je vis apparaître les parents d’Harry. Ils fixaient le corps de leur fils, allongé dans ce lit, le visage marqué par les coups. Sans plus attendre, sa mère se précipita à son chevet en pleurant. Son père s’approcha de moi et je le vis nettement serrer les poings.

-Qui a fait ça à mon fils ?

J’hésitais quelques secondes avant de reprendre une bouffée d’air pour répondre :

-C’est Zayn Malik.

Je savais que je venais de dénoncer un de mes meilleurs amis mais je me sentais libéré, je sentais à nouveau l’air pénétrer dans mes poumons de façon normal. Zayn avait fait beaucoup trop de mal pour que je le laisse s’en sortir maintenant. Moi aussi j’avais blessé Harry mais je ne l’avais jamais foutu sur un brancard avec des côtes cassées. Et même si je lui ai aussi fait subir l’horreur, je suis prêt à tout effacer. Je suis prêt à lui redonner le sourire comme Niall l’a fait et je le promets, je ne le détruirais plus jamais.