Harry's POV
-Harry, dis moi ce qu’il t’ai arrivé s’il te plaît… Supplia ma mère.
Les bras croisés sur mon torse, j’étais assis sur mon lit, ma télé dernier cri allumée. Je faisais mine de l’ignorer, le regard posé sur ma télévision. Je ne voulais pas lui raconter. Mais je savais que demain, au petit matin, elle serait déjà au courant de tout. Et je serais le premier à être accusé d’avoir commencé à frapper. Quand j’y repense, hier, c’était la première fois que j’avais osé lever la main sur lui. Il l’a toujours fait mais j’ai préféré ne jamais le faire pour éviter les représailles. Mais Niall, à mes côtés, m’a donné de l’assurance sans le vouloir. Et c’est pour ça que je l’ai frappé. Mais j’espère au moins que son nez n’est pas cassé.
-Harry. Répond à ta mère maintenant.
Mon père venait d’entrer dans la chambre. Il avait bien rapidement remarqué que ma mère était au bord des larmes depuis que j’étais revenu de l’école hier soir avec un énorme bleu sur la mâchoire. Je n’avais pas mangé depuis hier et je n’avais pas revu Louis. Aujourd’hui, comme je n’avais pas cours, j’avais proposé à Niall d’aller manger un morceau en ville. Mais mon père me l’a interdis. Il fallait que je vide mon sac pour pouvoir y aller et je n’étais pas prêt de le faire.
-Harry ! C’est insupportable, tu réagis comme un enfant. S’exclama mon père en s’approchant du lit pour prendre la télécommande et éteindre la télé.
Je gardais mon regard fixé sur la télé. Je ne voulais pas les voir, pas leur parler. Je voulais voir Louis. M’excuser de l’avoir frappé. Le prendre dans mes bras et redevenir son meilleur ami. Je voulais qu’il caresse mes boucles. Mais c’était impossible. Parce qu’à présent, plus rien ne nous unissait sauf un tissu de souvenir dont je préférerai éviter l’existence pour cesser de souffrir. Mon père s’installa au bord de mon lit et il tapota gentiment mon dos :
-S’il te plaît Harry… Tu vois bien que ta mère est morte d’inquiétude depuis hier.
Je daignais enfin relever mon regard vers le visage de ma mère. Oui, je l’a rendais triste à revenir avec des bleus ou des hématomes sans jamais lui dire le pourquoi du comment. Mais elle n’avait qu’à réagir. Elle n’avait qu’à se rendre compte que j’allais mal et que j’avais besoin de parler à quelqu’un mais que personne ne voulait me parler que ce soit à la maison ou au lycée. Mes parents se défilaient de leurs rôles de parents, il ne désirait plus qu’une chose, que je réalise leurs rêves sans poser de questions mais je voulais qu’un jour il se questionne sur comment j’allais. Mes parents ne doivent même pas savoir si j’ai des amis. Mon père est encore persuadé que Louis est mon meilleur ami.
-C’est Louis Tomlinson qui m’a frappé. Je n’ai pas évité le coup, ça m’a fait mal mais je n’ai pas commencé, je le jure. Alors pour une fois depuis trois ans, je lui ai rendu le coup.
Mon père paraissait déboussolé et il jeta un regard à ma mère. Elle savait tout mais elle ne lui en avait jamais parlé et je ne l’ai jamais fais moi non plus.
-Depuis trois ans ? Tu veux dire que Louis te frappe depuis plus de trois ans ?!
Sa voix s’étrangla dans un cri et il se releva du lit.
-Oui mais papa, tu es bien trop occupé par ton travail pour te soucier de moi. Je l’ai bien compris ne t’en fais pas. Lui répondis-je en haussant les épaules.
Et là, j’ai vu dans son regard qu’il était désolé. Mais ça ne l’excusais pas d’être plus intéressé par son boulot que par son propre fils. Il n’ajouta rien, préférant fuir la conversation et il sortit de la chambre. Ma mère était restée là à me fixer. Je ne la regardais plus. Je fixais mes mains qui à cet instant précis étaient devenues plus intéressante que tout ce qui m’entourait.
-Harry. Pourquoi tu ne nous parle jamais. On est tes parents et on doit savoir ce qu’il se passe au lycée pour que tout aille mieux.
-Maman, tu sais depuis le début ce qu’il se passe au lycée. Toute les voisines te l’ont dit mais tu ne veux pas le croire. Tu ne veux pas croire une seule seconde que ton fils puisse se faire frapper par Louis Tomlinson à moins de l’avoir cherché. Et pourtant, je n’ai rien cherché depuis trois ans. Et c’est juste aujourd’hui que je vous dis la vérité sur tous les bleus que j’ai. Alors je pense que demain vous aurez déjà oublié ce que je viens de vous dire.
Les poings serrés, je me redressais et attrapais ma veste à la volée.
-Je vais voir Niall. Je rentre ce soir. Ne m’attendez pas pour dîner.
Ma mère voulut me stopper mais elle se rétracta et elle hocha faiblement la tête, le regard perdu. Je sortais en vitesse de la maison après avoir enfilé mes boots. Niall n’habitait qu’à un pâté de maison de chez moi alors je marchais tranquillement, essayant de me détendre. Ca y est, j’avais enfin déballé mon sac. Trois ans que je gardais tout sur moi et c’est aujourd’hui que c’est sortit. À présent, mes parents ne pourront jamais dire qu’ils ne savaient pas.
Wow. La maison de Niall est juste gigantesque. Je pressais la sonnette en regardant autour de moi. La pelouse était verdoyante et tout était calme et reposant. Je fus interrompu lorsque la porte s’ouvrit sur un grand homme à la carrure imposante. Il me scruta un instant avant d’afficher un sourire chaleureux.
-Je suis Harry Styles, le voisin. Est-ce que Niall serait là ?
-Harry Styles… Oh oui, je connais bien ton père Desmond c’est bien ça ?
Je hochais la tête en guise de réponse. Il se tourna puis je le vit disparaître au fond du grand couloir. Après quelques minutes, je vis Niall arriver. Il vint me donner une accolade puis il me demanda, tout souriant :
-On va manger en ville ?
-Bien sûr qu’on va manger en ville ! M’exclamai-je.
Il lâcha un petit rire. Il enfila ses chaussures puis nous avions rejoins la ville pour nous installer dans un snack où nous avions dégusté des sandwichs en buvant des coca. Lorsque nous mangions, Niall se stoppa :
-Tu as encore mal à la mâchoire ?
Je haussais les épaules puis lui répondais :
-Le fait de savoir que je me suis vengé me fait éviter de penser à la douleur.
-Louis Tomlinson a l’air sacrément populaire dans ton lycée… Tu aurais vu les gens lorsque vous vous battiez… Mais d’abord pourquoi vous ne vous entendez pas ?
-C’est une longue histoire Niall, oublie.
Il acquiesça et il mangea silencieusement. Cette conversation avait comme jeté un froid alors pour changer de sujet, j’avais opté pour une conversation sur les futurs examens. Il m’avait dit qu’il avait longtemps révisé dans son ancien lycée et qu’il était fin prêt à tout déchirer. Quand je pense que, de mon côté, j’ai à peine ouvert un cahier. Il va falloir que je me ressaisisse et que je bosse dur.
J’avais passé une agréable après midi avec Niall. Nous avions pris des photos, manger une glace, fais un tour sur la géante London Eye mais le soleil allait presque se coucher. Durant la journée, j’avais glissé à Niall quelques mots sur la dispute que j’avais eue avec mes parents. Il m’avait donc gentiment proposé de venir manger chez lui et j’avais accepté. C’est la raison pour laquelle je me retrouvais à manger chez la famille Horan. Et ça me faisais vraiment bizarre de penser qu’en moins de deux jours, j’avais était sociable avec quelqu’un et qu’en plus de ça, j’étais allé manger chez lui. En moins d’une heure, je savais tout de Niall en passant par ses premiers pas, sa première bêtise et ses premières vacances. Ses parents étaient en fait vraiment sympathique et quelque fois, je me prenais à sourire en écoutant leur accent qui s’avérait être vraiment prononcé.
À la fin du repas, je les remerciais et je rentrais chez moi. Lorsque je passais devant la maison des Tomlinson, je me surpris à regarder par sa fenêtre. La lumière était allumée et on entendait une très légère mélodie s’échapper de la vitre entrouverte. Louis était à la guitare. Il avait appris à en faire avec moi, lorsque l’on était encore gamin. J’ignorais qu’il avait continué à s’entraîner. Je restais un moment à camper devant le portail de sa demeure à l’écouter fredonner, les yeux clos. Il faisait nuit noir et lorsqu’il se stoppa, je cru bien que j’allais fondre en larmes. Oui, Louis William Tomlinson me manquait terriblement.
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Childhood Memories (larry stylinson)
De TodoLouis Tomlinson est la personne la plus détestable qui puisse exister. Il n'hésite pas une seconde à m'humilier mais voilà que depuis trois ans je me pose la même question : Pourquoi moi ? C'est avec sa bande d'ami qu'il s'amuse à me persécuter sans...