Louis' POV
Les dîners entre ma famille et celle de Styles devenaient de moins en moins rare. Une fois par mois, ils nous invitaient à manger et je devais me forcer à plaquer un grand sourire sur mes lèvres devant ce foutu Styles. J’étais donc installé entre mon père et ma sœur, Lottie. Pour l’occasion, j’avais dû enfiler un smoking. Mes parents et ceux de Styles parlaient de l’entreprise que nos pères dirigeaient. Oui parce que mon beau père était l’associé du père de Styles. Leur conversation m’ennuyait plus qu’autre chose et je devais résister à l’envie de partir en serrant les poings sur mes genoux. Je fus interrompu dans mes rêveries lorsque mon beau père tapota gentiment mon dos :
-Louis prendra la relève. Il compte devenir professeur à la London School et je compte bien le faire profiter de mon argent pour le mener au bout de ses rêves.
« Mes rêves ». Quelle blague.
-Oui, je veux vraiment devenir professeur c’est pourquoi je travaille vraiment dur en cours. Je pense sincèrement que votre fils pourrait en témoigner.
Puis je placardais sur mes lèvres un faux sourire qui indiquait : « Si ce foutu Styles n’acquiesce pas sur ce point quand il rentrera, je lui exploserai la tête contre le mur ».
-Oh vraiment ? Harry veut devenir ingénieur. Il essaie de faire de son mieux en mathématiques mais je dois malheureusement avouer qu’il a certaine lacune. Nous avons pris un nouveau professeur particulier. Il est excellent ! Le meilleur de Londres et aussi le plus cher ! S’exclama le père de Styles.
-Des lacunes ? Mais Louis n’en a aucune, il pourrait peut-être aider ton fils. Renchérit ma mère.
J’ouvrais de grands yeux et tournais mon regard vers celui de ma mère et celle-ci m’offrit un grand sourire. Alors que le silence s’était installé dans la pièce, j’entendis la porte s’ouvrir. C’était Styles qui rentrait des cours. Apparemment il n’avait toujours pas compris que son père avait payé un chauffeur pour le ramener chaque soir. Quel imbécile. Lorsqu’il entra dans la salle, il nous offrit l’un de ses sourires. Bordel, celui que je déteste voir. Celui qui fait battre mon cœur un peu plus rapidement. Je détournais rapidement le regard pour fixer mon assiette. Oui, je passais pour un faible mais je refusais de le laisser m’amadouer avec son foutu sourire.
-Tiens Harry, justement on parlait de toi. Peut-être que Louis pourrait te donner des cours particuliers en mathématiques. Apparemment il est très doué. Annonça le père de Styles.
Je relevais mon regard vers le sien. Aucune réaction. Son sourire qui m’arrachait des frissons avait disparu; maintenant il semblait faux. Il secoua la tête avant de répondre :
-Non merci. Le nouveau professeur que j’ai est excellent. Je vais réussir, je le promets.
Son père parut surpris et fronça les sourcils. Il devait sûrement s’attendre à ce que son fils saute de joie et vienne l’embrasser en lui criant que c’était une merveilleuse idée. Il se reprit rapidement et continua :
-Si tes résultats n’augmentent pas, j’aviserai. Pour le moment tu travailleras plus dur pour réussir. Et je compte aussi te faire rentrer dans l’équipe de football. C’est Louis le capitaine et il se fera le plaisir de t’apprendre les techniques de jeu. Tu ne peux pas toujours rester sans rien faire.
Je me surpris à glisser mon regard sur ses lèvres. Celles de Styles. Celles de ce type que j’ai martyrisé pendant trois ans. Je le vis hocher la tête puis il annonça qu’il allait prendre une douche avant le repas et je le vis disparaître. Je gardais mon regard fixé sur l’encadrement de la porte et mon père dû de nouveau tapoter mon dos pour me faire revenir à la réalité :
-Va voir Harry. Il ne semble pas dans son assiette. Bien sûr, s’il se douche, redescend en vitesse mais va au moins le voir.
Je retenais un soupir et je me dirigeais vers les escaliers que je grimpais lentement. Dans le couloir étaient affichées différentes photos de Styles. Lorsqu’il était enfant. Je dois avouer qu’il était vraiment craquant et que ça n’avais pas vraiment changé… Louis, reprends toi bordel. Je tombais sur une photo de sa sœur plus âgée du nom de Gemma. Elle venait tout juste de recevoir son diplôme à cette époque. Je me rappelais avoir passé beaucoup de temps avec elle lorsque j’étais plus jeune.
Je continuais mon chemin et j’arrivais au fond du couloir. Sans plus de cérémonie, j’ouvrais brutalement la porte. Il était là, assis sur son lit, la tête entre les mains et lorsqu’il releva le nez, je vis nettement ses yeux briller. J’entrai et refermais la porte puis je fis mine de m’intéresser aux photos qui ornaient ses murs, aux posters. Bref, je faisais tout pour l’ignorer. Je ne voulais pas paraître faible et m’inquiéter pour lui.
-Qu’est ce que tu fiche dans ma chambre Louis ? Demanda-t-il, d’un ton froid.
-Je ne suis pas venu de moi-même, rassure toi. C’est mon père qui m’a forcé à venir ici, Styles.
Les mains dans les poches, je me stoppais devant cet immense poster des Beatles. Comment aurai-je pu oublier qu’Harry était un grand fan de ce groupe. Je me rappelle, quand on était encore jeunes et encore ami et qu’il mettait sa musique à fond en chantant, un grand sourire aux lèvres. Let it be. C’était elle sa chanson préférée. Je l’entendis se lever et il pressa mon épaule avant de chuchoter :
-Sors de ma chambre Louis, s’il te plaît.
Sa voix s’était adoucie et je me tournais vers lui. Comme je l’avais imaginé, il était presque en pleurs. Ses yeux brillaient trop pour qu’il puisse le cacher. Une larme s’échoua sur sa joue. J’aurais voulu le prendre dans mes bras en caressant ses boucles comme je le faisais lorsque nous étions plus jeunes après une longue dispute. Mais j’en étais interdis alors je le fixai. Je voulais qu’il cesse sinon j’allais réellement le prendre dans mes bras et je ne pouvais pas. Parce que j’étais Louis Tomlinson et qu’il était Harry Styles.
-C’est ça. Bonne douche Styles. Essaie de ne pas te toucher en pensant à moi.
Je le vis serrer les poings et j’étais persuadé que si il avait pu me gifler il l’aurait fait. Mais Harry avait bien trop peur des représailles. Il préférait rester la victime. Je quittais donc la pièce et retournais m’asseoir. Ma sœur, Lottie, m’offrit un grand sourire avant de s’exclamer.
-Aujourd’hui ils ont préparé ton plat préféré Lou !
Je lui rendais un faible sourire et hochais la tête.
-Je n’ai pas trop faim Lottie.
Elle fit une mine inquiète et j’ébouriffai doucement ses cheveux. Elle se mit alors à pouffer de rire et elle se recoiffa. Lottie était la plus précieuse. Même si elle n’était qu’une demi-sœur aux yeux de n’importe qui, à mes yeux, elle était ma véritable sœur. Celle à qui je pouvais confier n’importe quoi. Mais la boule qui s’était formée dans ma gorge m’empêchait de lui parler.
Nous avions commencé à déguster un apéritif quand Harry est venu, habillé d’une chemise et d’un slim noir, simple mais qui, je dois l’avouer, lui aller à la perfection. Il s’était assis face à moi, entre son père et sa mère et il fixait son assiette. De mon côté, je le fixais. Je détaillais son visage et pendant un instant je me demandais s’il allait un jour bien vouloir me regarder. Je voulais voir ses grands yeux verts. Je voulais voir ses lèvres rosées, ses cheveux bouclés. Je voulais le voir de plus près et je sais que c’est totalement égoïste de ressentir ce genre de sentiments alors que je m’amuse à le faire souffrir depuis si longtemps mais c’est plus fort que moi. Je ne suis pas gay, non, je suis juste fou de Harry.
Finalement le dîner s’était particulièrement bien déroulé même si il n’avait pas croisé mon regard une seule fois et pourtant, je l’observais depuis le début. Il se releva et s’excusa avant de rejoindre sa chambre. Je le suivais de mon regard interrogateur.
-Harry va aller dormir. Demain il se lève tôt et je voudrais qu’il aille réviser ses examens.
Mon beau père acquiesça alors que je n’avais qu’une envie, le rejoindre.
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Childhood Memories (larry stylinson)
RastgeleLouis Tomlinson est la personne la plus détestable qui puisse exister. Il n'hésite pas une seconde à m'humilier mais voilà que depuis trois ans je me pose la même question : Pourquoi moi ? C'est avec sa bande d'ami qu'il s'amuse à me persécuter sans...