Chapitre 7

31 4 0
                                    

Rose était en colère. Elle n'avait jamais aimé Sialiane. Jusque-là, cependant, elle avait fait un effort pour sa meilleure amie.

Au bout de dix minutes, elle retourna à la fête. Elle s'occupa de ses invités comme elle aurait dû le faire depuis le début. Le reste de la fête se passa sans encombre. Elle ne revit ni Even ni Sialane. Pas une seule trace de sa meilleure amie non plus. À peine les cloches de l'église avaient-elles sonné 20 heures que Rose s'endormait profondément.

Depuis sa première visite, l'aînée des Valentine avait pris l'habitude de laisser sa fenêtre entrouverte. Even était assis sur le rebord de la fenêtre et regardait sa belle se reposer. Elle avait gardé un visage neutre voire jovial toute la journée mais l'homme pouvait voir à qu'elle point elle était tellement triste. Il s'en voulait de l'avoir laissé s'endormir comme ça. Il aurait dû lui dire ce qui s'est passé. Il se traita mentalement d'idiot se disant qu'il aurait dû revenir ici immédiatement après avoir parlé à Sialane puis à Florence. Au lieu de cela il avait décidé de rentrer chez lui.

Les poils dans la nuque de la jeune fille se hérissèrent soudain alors qu'une vision d'horreur envahissait son esprit. Sialane se tenait devant ses yeux dans une pose nonchalante. La soeur de sa meilleure amie la narguait allègrement, Even à son bras. Le sang de la belle ne fit qu'un tour. Elle se jeta sur l'impudente et s'appliquait à remodeler son visage à coup de poings. Comme en écho à son combat intérieur, elle s'agita dans son sommeil se débattant avec son ennemi imaginaire.

– Chut, mon amour je suis là... chuchota-t-il. Je ne te quitterais jamais ! Jamais, je te promets !

– Even... réclama la jeune fille dans son sommeil.

– Je t'en prie, n'aies plus peur, je suis là. Je suis près de toi. Il ne peut plus rien t'arriver, la rassura-t-il.

Ne supportant plus de voir sa petite amie ainsi tourmentée, il enleva sa chemise et s'allongea à ses côtés sous les couvertures. Il passa un bras autour de la taille de la belle au bois dormant et la ramena contre lui. Inconsciemment celle-ci se blottit contre lui dans un soupir de bien-être. Even ne mit pas longtemps à s'endormir.

Le matin en se réveillant Rose fut surprise de découvrir Even torse nu dans son lit. En effet, elle était blottie contre lui, la tête contre son torse pâle et finement musclé. Elle ne put s'empêcher de rougir. C'est comme si elle rêvait et, pendant un instant, elle voulut croire que ce fut un songe alors elle se confia à lui. Elle lui fit part de ses sentiments, lui ouvrit son cœur.

– Even, susurra la princesse en caressant la joue de son prince.

Elle passa son index sur les lèvres de son amant.

– Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, si tu savais à quel point tu me troubles. J'ai si peur de ce que je ressens, je crois que je suis en train de tomber amoureuse de toi, souffla-t-elle. J'ai eu tellement peur que tu ne reviennes pas, j'ai eu si peur de te perdre, murmura la fleur, les larmes aux yeux.

Elle resserra son étreinte autour du bel adonis. Celui-ci résista à l'envie qui le submergeait peu à peu de la prendre dans ses bras et de la serrer contre lui, de se fondre en elle, de lui dire à quel point il était heureux. Cette fille le rendait fou de joie, de bonheur et d'amour mais il devait garder les yeux fermés encore quelques instants. Comme à nouveau vaincue par le sommeil elle sombra à nouveau et cette fois, il ouvrit les yeux pour l'observer. Il était si heureux.

Lorsque la jeune fille se réveilla un peu plus tard Even semblait encore endormi à ses côtés. La surprise passée, elle l'observa quelques instants et en voyant un large sourire s'étirer sur son visage, elle sut qu'il était déjà réveillé.

– Ouvre les yeux... Je sais que tu es réveillé, lui chuchota la rose.

– Bonjour, dit-il souriant.

– Bonjour, répondit la fleur.

– Je suis désolé... commença l'éphèbe coupé par les lèvres de la brune.

– Allez viens petit-déjeuner avec moi ! Quémanda la princesse.

– Je ne prends jamais de petit-déjeuner, s'excusa presque le brun.

– Tu ne prends jamais de petit-déjeuner et tu n'as pas faim le midi ? Demanda innocemment la jeune fille aux cheveux couleur auburn en s'appuyant sur le coude, ses seins mit en valeur par cette position.

– Je... tenta-t-il embarrassé.

– Laissons ça pour l'instant tu veux, dit-elle en apercevant son air gêné. Je ne mangerai pas ce matin, c'est tout ! Décida la fleur.

– Non, chérie. Tu es très pâle. Tu as besoin de manger, voulut-il la convaincre.

– Je veux rester avec toi ! Insista la fleur comme une petite fille capricieuse.

– Chérie, tenta l'éphèbe sans grande conviction.

– Non, répliqua son vis-à-vis, catégorique.

Malgré les protestations de son apollon, ils restèrent enlacés, chaudement emmitouflés, dans les couvertures de la Belle. Ils restèrent ainsi jusqu'à dix heures environ : heure à laquelle se levait toute la maisonnée. Even, qui craignait la réaction des parents de sa petite-amie, préféra s'en aller. Mais il promit de se présenter à nouveau à eux plus tard en bonne et due forme. Ils s'embrassèrent et Even s'enfuit par la fenêtre.

Ps : Sur la photo il s'agit de Sialane.

Bloody Attraction : SangsitiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant