Chapitre 8

28 3 0
                                    

« Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met du temps mais fini toujours par arriver. »

Rose prit le cahier, avec couverture noire, qui lui servait de journal intime. Cela faisait si longtemps qu'elle n'y avait rien mis si bien que les mots sortirent par flots. Cela fait six mois qu'elle sortait avec Even. Sialane avait curieusement cessé de lui tourner autour. Quoiqu'il lui ait dit, cela avait fait son effet. Le jeune homme s'était présenté à sa famille et même si ses débuts avaient été difficiles, il s'en était sorti plus ou moins bien.

Elle était heureuse avec lui. Cependant, si la jeune fille avait l'impression de ne connaître sur lui que des informations dérisoires. Il s'appelle Even Léonidas Théodore. Son père est un riche propriétaire. Il a quatre frères. Il ne mange jamais, en tout cas pas lorsqu'il était avec elle. Elle ne savait pas non plus ce qu'il aimait manger ni où il habitait. Elle n'avait jamais vu le reste de sa famille. Il esquivait systématiquement toutes les questions sur son enfance. Il ne lui parlait que nécessairement de lui. Rose avait été patiente. Chaque jour elle avait repoussé un peu plus les questions qui la préoccupaient. Cependant, aujourd'hui elle avait décidé de mettre les choses à plat.

– Mon amour, je suis heureux de te voir ! S'écria l'éphèbe.

– Tu es de bonne humeur, lui dit-elle d'un air moqueur.

– Je veux te faire visiter un endroit, lança l'adonis joyeusement.

– Lequel ? Demanda la jeune fille, curieuse.

– C'est une surprise. Suis-moi ! Ordonna l'apollon.

Elle dut le suivre, sans un mot. Elle se retrouva devant un étrange manoir. L'extérieur donnait la chair de poule. Les murs, totalement noirs, donnaient un air lugubre à l'endroit. Dans le jardin, des roses, des lys et des tulipes de toutes les couleurs contrastaient avec l'ambiance projetée par le castel. Ce château semblait aussi mystérieux que son petit ami.

– C'est ma maison, déclara le plus simplement du monde son prince charmant.

– Ta maison ? Répéta la belle, incrédule.

– Oui, viens ! Je te fais visiter, l'entraîna l'éphèbe.

L'intérieur était aussi accueillant que le jardin. En effet, les murs étaient tout en noir avec des motifs, la plupart du temps des éclairs, rouges. La bâtisse était immense. Even l'emmena jusqu'à sa chambre. Elle était différente des autres. Les murs étaient d'une blancheur immaculée. La seule touche de couleur était l'éclair représenté sur les deux faces de la porte d'entrée de la pièce. Les meubles de la chambre étaient simples : en bois et vernis. Seul le lit à baldaquin se distinguait des autres par son air majestueux. Les rideaux étaient tirés et aucun rayon du soleil ne filtrait. L'adonis invita sa bien-aimée à s'asseoir sur le lit à côté de lui. Elle prit place. Mais lorsque son petit-ami tenta de l'embrasser elle s'esquiva. Elle avait à lui parler et elle ne remettrait pas cette discussion à plus tard !

– Je veux qu'on discute, déclara la belle, solennelle.

– Très bien. Qu'y a-t-il ? Demanda-t-il, déçu par la tournure des événements.

– Pourquoi m'as-tu amenée ici ? S'enquit la fleur.

– Je sais que j'ai été assez secret, j'ai maintes fois esquivé tes questions. Je sais à quel point cela te frustre alors j'ai pensé qu'après tout ce temps tu aimerais voir là où j'habite.

– Non, lâcha-t-elle s'attirant un regard rempli d'incompréhension. Tu t'es senti acculé parce que tu ne savais plus comment éviter les questions. Je t'accorde que notre couple n'a rien d'officiel. Je veux bien admettre que tu n'avais rien demandé et que je t'ai introduit dans ma famille de mon propre chef, commença la jeune fille, visiblement en colère.

Bloody Attraction : SangsitiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant