Point de vue Charlie

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Plus vite, toujours plus vite. Les arbres défilent sous mes yeux. J'évite une branche, je saute au-dessus d'un ruisseau. Je dois courir plus vite, pour survivre. Ici, c'est la loi du plus fort qui règne. Mais quand on ne sait pas quel est sa force, c'est perdu d'avance. Je resserre ma poigne sur le sac de pain que j'ai volé il y a quelque minute, en voyant les brutes épaisses qui me suive gagner du terrain. Je tourne à droite, à gauche il faut que je les sème. Je sais que voler c'est mal mais quand tu es orphelin, pauvre et que tu as du bon cœur il faut parfois savoir faire des choix qui ne sont pas toujours très juste. « Aie ! » soufflai-je en tombant. C'est fini, ils m'ont rattrapé.

- On voulait jouer au malin, petit ! raya le plus grand des deux hommes qui me pourchassait

- Tu vas le regretter, me menaça l'autre sur un ton sec le point lever prêt à me frapper

- Stop ! J'ai un meilleur plan, cria un troisième qui arrivé un sourire sadique plaquer sur les lèvres

Ils me relevèrent et me trainèrent vers l'endroit où je ne voulais surtout pas qu'ils allaient. Le stresse commence à monter en moi au fur et à mesure qu'on approche. Je me tais et me laisse faire. De toute façon qu'est-ce que je peux faire à part ça. On est à quelque pas de « chez moi », si on peut appeler ça comme ça. Le chef se retourne vers moi et me demande même si je n'ai pas vraiment le choix : « On va jouer à un jeu, d'accord ? Prokhor, ramène-nous les joueurs », ordonna-t-il. Là c'est le choque, j'ai tout raté. Le chef se met à rire et je lui offre un beau regard noir.

- Tu ne dis pas bonjours aux joueurs ? ricane-t-il

- Laisse-les en dehors de ça. Lui demandai-je en le regardent droit dans les yeux.

- Impossible. Je vais expliquer les règles. C'est simple très simple, choisis l'un des quatre, m'explique-t-il

- Que lui arrivera-t-il ? demandai-je inquiet

- Et bien se serra son jour de chance c'est le seul qui vivra, annonce-t-il joyeusement

Les quatre personnes en face de moi se mirent à paniquer, crier, pleurer. Que vais-je faire ? J'avoue que moi aussi je suis angoissé. Je ne peux pas en choisir un

- Quoi !? Non ! Je ne peux pas, criai-je hors de moi

- Tu ne peux pas ? Et bien ils mourront tous, déclare-t-il calmement le sourire aux lèvres. Allez-y, ordonna-t-il à ses sbires qui n'attendaient que ça

- Attendez ! les arrêtais-je subitement

- Quoi encore ? Commença-t-il à s'énerver

- Tuez-moi à leur place, c'est moi qui ai volé se pain c'est moi qui doit mourir, les implorai-je désespérément

- Ce pain tu l'as volé pour qui ? demanda-t-il ironiquement. Tu à l'air d'être un gentil garçon, donc ça doit être pour eux. C'est de leur faute ! cria-t-il

- Ne faite pas ça ! les implorai-je en me débattant

- Part, tu pourras le faire après ça et sois heureux, promet le nous, m'ordonna le plus sage des quatre

- Le ciel nous ouvre les bras. Mourir ne pourra pas être pire que de vivre dans ce monde, continua la plus âgé

Il faut que je fasse quelque chose. C'est le moment de me réveiller. Je vais me battre. Je dois me battre. Je me dégage. Un combat acharné commence. Ils sont trois, je suis seul et leur chef regarde ce combat d'un air plus qu'amuser. L'issue du combat est connue de tous. Je fais tout ce que je peux mais je suis trop faible. Ils me plaquent au sol. Je suis allongé, la tête relever par le troisième.

« Boum ! »

- Monsieur vous allez bien ? Monsieur ?

- Hein ? Heu oui ça va, répondis-je en forçant un sourire

- Où voulez-vous allez ? me demanda gentiment l'hôtesse d'accueille

- J'aimerai un billet pour les Etats-Unis, m'empressai-je de répondre

Je dû lui montrer tous les papiers et je reçu ce petit bout de papier. Un nouveau départ commence. Je me retourne une dernière fois avant d'embarquer et de partir à jamais de mon pays d'origine. Je ne peux pas reculer, je dois tenir ma promesse. 

Héros de l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant