Chapitre 14

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Previously on MAFRNDS : Les Serpentard ont lamentablement perdu le premier de Quidditch de la saison contre les Gryffondor, principalement du fait de l'absence d'Alexandre Vaisey, l'un des meilleurs poursuiveurs de l'équipe, en raison d'une blessure, et de celle de Drago, ayant prétendu être malade. Défaite et humiliation qui ont provoqué la fureur de Blaise. Pansy a tout de même décidé de maintenir la fête censée être destinée à fêter la victoire de leur maison, fête qui s'est très mal terminée quand un Blaise très alcoolisé s'en est pris directement à Drago, l'accusant d'avoir manqué le match volontairement, de se comporter « comme un sociopathe » et de se cacher « derrière le nom de son père ». Des mots très violents pour Drago, qui lui a envoyé son poing dans le nez, provoquant une rixe physique entre les deux meilleurs amis. Ils ont finalement été séparés par Pansy, Théo et Daphné, les deux premiers emmenant Drago dans son dortoir tandis que Daphné sortait soigner les blessures de Blaise à l'extérieur de la salle commune.

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CHAPITRE XIV

Cette nuit-là, Pansy et Théo dormirent mal. Pas seulement parce que l'incroyable quantité d'alcool qu'ils avaient ingurgités commençait à s'agiter dans leur estomac, ou à cause des pulsations sourdes de la musique qui semblaient encore battre sous leurs crânes, mais surtout en raison des évènements qui avaient sonné le glas de leur soirée.

Après avoir réussi à trainer Drago jusqu'à son dortoir, les deux amis s'étaient regardés, incrédules, incapables de savoir quoi dire ou quoi faire. Pansy s'était retenue de hurler sur Drago, tandis que Théo, révulsé par l'étalage de violence auquel il venait d'assister, regardait son meilleur ami d'un œil sombre, silencieux et accusateur.

N'importe qui aurait été en colère face au comportement de leurs deux amis, mais à cela s'ajoutait une incompréhension qui donnait déjà un mal de crâne à Pansy. En effet, s'il y avait bien une chose que les Serpentard ne faisaient jamais, c'était se battre. Ils se servaient volontiers de leurs cerveaux, et bien plus souvent, de leurs baguettes, mais jamais de leurs poings. Le corps à corps, le combat bestial se résumant à de la force brute, c'était bon pour les moldus et leurs manières d'animaux, pas pour les sang-purs.

Pansy se souvenait d'un jour, quand elle avait quatre ans, où elle s'était jetée sur Drago et l'avait roué de coups à la force de ses petits poings, après qu'il se soit moqué de ses cheveux. A l'époque, c'était un sujet sensible pour elle, et l'enfant vive et expansive qu'elle était alors avait encore du mal à contrôler ses émotions. Quand son père était arrivé sur les lieux, attiré par les cris de Drago, il les avait séparés d'un violent coup de baguette, projetant sa propre fille à quelques mètres de là. Elle s'était brisé le poignet en retombant, et plus tard, sa mère avait refusé que les elfes la guérissent, affirmant que cela « lui apprendrait à se battre comme une moldue ». Pansy se souvenait encore de l'air indifférent de sa génitrice devant son visage plein de larmes, et du dégoût qui vibrait dans sa voix quand elle avait prononcé le mot « moldue ». L'enfant n'avait été soignée que deux jours plus tard, quand son professeur de piano avait affirmé qu'elle serait incapable de jouer avec la main dans cet état. Drago, lui, n'avait même pas été blessé dans l'altercation. Après cela, Pansy n'avait plus jamais levé la main sur quelqu'un.

C'était une leçon qu'ils avaient tous eu à retenir, d'une manière ou d'une autre, si bien que la salle commune des Serpentard n'avait pas dû voir de rixe physique depuis bien longtemps. Jusqu'à ce soir. Et Pansy comme Théo était incapable de comprendre ce qui était passé par la tête de leurs amis pour en arriver là.

Drago, qui avait arrêté de hurler et était à présent assis sur son lit, massait les jointures endolories de sa main droite, conscient du silence désapprobateur de ses amis debout à ses côtés. Sa colère retombée comme un soufflé sorti du four, il était désormais lui-même incapable d'expliquer ce qui lui avait pris. Pendant un instant, il avait juste eu envie d'effacer ce sourire narquois du visage de Blaise, de défigurer ce physique d'éphèbe qui faisait sa fierté, totalement contrôlé par l'énergie sombre et destructrice qui était désormais seule à le faire encore avancer. Ça avait été l'instant de trop. Et maintenant, il était là, à sentir sur lui les regards furieux des deux meilleurs amis qui lui restaient à présent.

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⏰ Last updated: Nov 17, 2017 ⏰

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Mais au fond rien n'a de sens.Where stories live. Discover now