Chapitre 2

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Bonjour !

Me revoici avec la suite de MAFRNDS. Comme vous l'aurez peut-être compris, je vais m'efforcer de poster un chapitre toutes les deux semaines, le dimanche, donc. Je ne peux pas vous garantir que ça sera toujours le cas, mais je ferais de mon mieux.

J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira, je vous souhaite une bonne lecture et on se voit en bas :)

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CHAPITRE II

Des tas de livres en équilibre précaire s'amoncelaient devant Drago Malefoy. Certains étaient ouverts sur des passages annotés à la plume, à côté de parchemins noircis d'encre, et une pile devait s'être renversée, puisque que quelques ouvrages étaient éparpillés de façon désordonnée sur le parquet sombre. Théodore en aurait fait une syncope. Mais Drago ne s'en souciait guère, et il lâcha sur la table le pavé de 600 pages qu'il avait en main, provoquant un choc qui faillit précipiter quelques autres livres sur le sol. S'affalant dans le fauteuil de velours qu'il occupait avec lassitude, il poussa un soupir sonore, le dernier d'une longue série. Il avait l'impression de soupirer en permanence, et son irritabilité était grandissante depuis qu'il s'était mis en tête de comprendre le mystère de l'armoire de Montague, comme il l'avait surnommée.

S'il avait d'abord pensé que ses recherches le distrairaient de l'ambiance macabre du manoir, elles jouaient à présent considérablement sur ses nerfs. Mais le fait de n'avoir encore trouvé aucune information concluante ne faisait que renforcer son intuition, qui lui soufflait que cette armoire cachait bien plus de secrets qu'il ne l'avait cru l'an passé. Il avait étudié le quart des ouvrages de la bibliothèque de ses parents, et il n'était même pas parvenu à découvrir la véritable appellation de l'objet. A croire que le ciel s'acharnait sur lui.

Sa conscience sembla prendre un malin plaisir à lui souffler qu'il aurait mieux fait d'utiliser son temps à chercher comment exécuter la mission que lui avait confiée le Seigneur des Ténèbres, et Drago la maudit intérieurement à grands renforts de noms d'oiseaux. Il avait largement le temps de se pencher sur cette question. Et en plus, il ne trouverait sûrement l'inspiration qu'une fois arrivé à Poudlard, là où il pourrait observer les habitudes de Dumbledore. Pour l'instant, il était encore en vacances, et il pouvait en profiter pour s'occuper de cette maudite armoire. Il passa une main dans ses cheveux, déjà bien ébouriffés par ce geste qu'il faisait sans cesse quand il était préoccupé, et s'apprêtait à ouvrir un nouveau livre, quand deux coups discrets se firent entendre à la porte. Un instant plus tard, Narcissa Malefoy apparaissait dans la pièce, son corps mince drapé dans une longue robe de soie bleu nuit, et ses cheveux retenus dans un chignon sophistiqué qui dégageait son visage pâle. Elle jeta un coup d'œil au champ de bataille qui entourait son fils et aux étagères dépossédées de la moitié de leurs ouvrages, puis reporta son regard sur lui.

- C'est l'heure du thé, Drago.

Au début de l'été, il protestait. Il ne supportait pas que sa mère s'acharne tant à préserver les apparences. Elle était toujours apprêtée comme si elle allait présider un dîner mondain, elle demandait aux elfes de maison de nettoyer le bureau de Lucius chaque jour, et elle harcelait invariablement Drago avec son stupide thé. Comme si son mari allait passer la porte du manoir sans prévenir, comme si les Mangemorts allaient quitter les lieux soudainement, comme si la vie allait reprendre son cours d'un coup de baguette. Au début, il refusait de participer à cette mascarade.

Il avait toujours su que rien n'était plus important pour sa mère que de donner le change, quoi qu'il arrive, de montrer au monde cette image de noblesse, d'élégance et d'impassibilité qui représentait les Malefoy. Depuis qu'il était en âge de comprendre, le fait de porter un masque avait toujours été son quotidien, et parfois, il se demandait s'il n'était pas devenu ce masque froid, hautain et insensible. Il y était habitué, pourtant, cet été-là, cela semblait être au-dessus de ses forces.

Mais au fond rien n'a de sens.Where stories live. Discover now