La Veuve Noire

Chapitre II: Coup de foudre

Une semaine déjà que la rentrée des classes avait commencé. Une semaine qu' Isaline devait se farcir les moqueries incessantes de Nicolette et de sa bande. Ces filles qui se prenaient pour le centre du monde car elles sortaient toutes avec les garçons les plus chics et les plus stylés de l'école. Et c'est pas tout ! Elles les trompaient sans hésitation avec les universitaires qui s'intéressaient à elles. Le maquillage à outrance était leurs devise de vie et les mauvaises notes leur quotidien. Servir d'entre met aux professeurs, lorsque ces derniers n'étaient pas entre leur femme ou leurs maîtresses pour avoir quelques bonnes notes, leurs convenaient parfaitement.
Une semaine que sa meilleure amie Nélie lui rabattait les oreilles avec son nouveau coup de coeur. Subir sans cesse des "regardes comme il est beau ! "ou encore des "regardes il me fixe ! ", "regarde il sourit" "tu crois que je lui plaît ?  ", pouvait s'avérer épuisant. Nélie était une fille d'un teint noir ébène et d'une beauté toute simple. Corpulente sans être grosse c'était une fille pleine d'attention et de tendresse. À 15ans elle avait pris Isaline sous son ailes et la défendait toujours contre ses bourreaux avec véhémence. Isaline l'aimait beaucoup. Cependant Isaline redoutait ces amourettes car Nélie les amenaient à passer tout leur temps libre à parler de l'élu de son coeur.  Chose étonnante ses amourettes n'était jamais réciproque !  L'heureux de ce début d'année était André  un jeu homme qui était en série D et qu'elles connaissaient toutes les deux car il était un ancien élève. Nélie avait flashé sur lui en fin d'année de 2nd et Isaline avait espéré que les vacances auraient émoussé ses ardeurs mais non au contraire ses ardeurs s'étaient plutôt développer et la pauvre Isaline en était épuisée.
Une semaine que Melky un des redoublants de la classe lui,Isaline, jetait des regards qui lui déplaisaient fortement surtout que la veille il lui avait dit à la sortie des classes qu'il la trouvais très jolie. Isaline avait pris la fuite après cette déclaration. De toute sa jeune existence un seul garçon lui avait dit qu'il la trouvais jolie et c'était son cousin Charles. À l'époque ils avaient 8ans. De plus de toute sa vie, les garçons ne l'avaient jamais intéressés et ça ne commencerait certainement pas par ce gourge de Melky. Avec sa grande taille un visage rustre et des manières de macho, mauvais élève pour finir ce n'était certainement pas le type de garçon qui l'intéresserait. D'ailleurs elle ne s'attardait jamais sur le sujet. Elle préférait de loin ses livres et ses cours aux garçons. Sa mère ne disait elle pas qu'il valait mieux un bon boulot qu'un mari ?
En cette matinée du mois d'octobre voilà les pensées qui animaient la jeune fille alors qu'elle se rendait à l'école . L'année s'annonçait difficile. Elle arriva à 7h15 et rejoignit sa place.  Bien que ses cours soient tous à 8h Isaline était toujours présente une demi heure avant l'heure car elle détestait le retard. De plus cela lui permettait de réviser ses cours avant l'arrivée du professeur. Ce lundi matin, son emploi du temps affichait le cours de français. Le professeur, le sieur Marc l'aimait beaucoup et elle l'appréciait également. Il avait le don de mettre ses élèves en confiance et son cours était toujours plaisant. Ce qui était très rare avec les autres professeur. En général le cours de français était le moins apprécié par les élèves.

Soudain, la voix de Nélie la fit sursauter légèrement !  En effet après avoir révisé son cours de français Isaline  s'était attaquée à son nouveau roman et n'avait pas remarqué que la classe était presque complète. Nelie l'informait en fait, avec une joie indescriptible, qu'elle venait de monter les escaliers avec André et que ce dernier avait répondu à son bonjour. Ce qui était tout à fait normale mais qui pour Nelie semblait  être un véritable miracle!  La dizaine de minutes restante fut consacré  à un véritable déluge  de phrase du genre de: "tu te rends compte il m'a parlé ! " "je savais que je lui plaisait aussi ! " "tu crois que je devrais me maquiller ? Peut être qu'il aime les filles qui se maquillent !? " "tu penses qu'il va me draguer !? " j'ai trop hâte, hummm! L'arrivée du professeur délivra Isaline et le cours débuta. Mr Marc avait commencée ce premier semestre de l'année par la dissertation. Le cours de ce matin portait sur l'argumentation dans une dissertation.
- Diane peut tu nous dire ce qu'est un argument !?
Diane, l'une des filles de la bande de Nicolette se leva glissa son doigt dans son long tissage et se mit à onduler une petite poignée de mèches autour de son doigt le tout en balançant son Corp d'avant en arrière afin de donner au professeur une meilleure vu sur sa poitrine assez généreuse, qui débordait légèrement de son uniforme. Elle commença alors d'une voix mielleuse
- c'est que Mr les vacances ont été assez mouvementées. Je n'ai pas pu réviser avant la rentrée donc j'ai oublié quoi !!
-Donc tu n'est pas en mesure de me dire ce qu'est un argument !? Commença le professeur, qui fut interrompu par l'entrée de la secrétaire du collège.
- Bonjour Monsieur Marc, bonjour la première AB. Je vous apporte un nouveau camarade, puis elle se tourna vers la porte et dit viens Joan voici ta classe.  Le garçon entra. Isaline comme tout le monde, tourna la tête vers le nouveau venu. Il portait un uniforme sur mesure mais ce qui indubitablement attirait l'attention c'était son physique d'Apollon. De taille moyenne, et d'une carrure athlétique. Son visage était d'une beauté masculine rare. C'était un beau gosse et il en avait conscience. À ses pieds les All Stars dernier modèle. Son sac à dos assorti à ses chaussures reposait sur l'un de ses épaules de façon négligée. Quand à sa démarche elle était féline. Enfin il s'arrêta près de la secrétaire et du professeur et scrute à son tour la classe. Il semblait remarqué le trouble qu'il causait aux filles et un sourire magnifique naquit sur son visage.  Lorsque ses yeux enfin se posa sur Isaline il pris son temps. Pour une raison ou pour une autre il s'attardait sur elle, la déshabillant du regard. Lorsqu'il plongea son regard dans celui d'Isaline il sembla à celle ci que le temps s'était arrêté.
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