I'm too bad for you (H.Styles)

-Chap 13-

PDV Harry :

Je m'assis lourdement sur mon sofa, les pieds se posant sur la table basse et ma main agrippa la télécommande. Je zappais frénétiquement afin de trouver une chaîne plus intéressante, mais ce fut en vain. « Aïe ! » Je grimaçai de douleur, mes jointures étaient totalement endolories et leur seule vision me rebutait.  Heureusement que Beth ne voyait pas l'état de mes mains, elle serait horrifiée, comme la dernière fois. J'avais le don de toujours les utiliser sous la colère, donc elles ne guérissaient jamais. Les blessures se juxtaposaient uniquement.

Cela faisait maintenant deux heures que j'étais rentré à mon appartement et il était atrocement vide et silencieux. D'habitude cette sensation me plaisait, car j'aimais le calme et je n'étais pas forcément un fan de la foule le dimanche. Pourtant, aujourd'hui le silence bourdonnait presque à mes oreilles.

Si ce foutu Carter ne m'avais pas appelé, j'aurais sûrement passé la journée chez Beth et je ne me serais pas fait aussi chier ! Mais je reconnaissais que j'étais obligé d'aller le voir. Un petit con m'avait défié et avait remis en question mon honneur. J'étais donc obligé d'aller le remettre gentiment à sa place. D'où son nez cassé et mes poings endoloris.

C'était ça la vie d'une brute à Londres, il fallait sans cesse rappeler aux autres, qu'on était qui on était et que l'on ne devait pas être rabaissé, ni contesté. Il y avait continuellement des nouveaux arrivants qui voulaient se faire une place dans ce business et voulait défier celui qui était au sommet de la pyramide. Même si j'avouais que ce flot perpétuel de concurrents m'agaçait, j'y trouvais  quand même mon compte. 
Le business dans lequel j'étais tombé depuis longtemps me rapportait énormément et je me voyais difficilement sortir à présent. Jim Carter m'avait aidé à me faire une place dans ce monde de violence et d'argent et personne n'aurait imaginé que le petit brun éternellement en colère deviendrait la référence, l'homme à abattre.

Mes yeux fixèrent le poste animé par des images multicolores et je soupirai bruyamment. Il était actuellement 17h35 selon l'affichage de mon écran de téléphone. Je me demandais ce qu'elle faisait actuellement. Était-ce stupide de me le demander ? Après tout, nous nous étions vus ce matin alors je passerais certainement pour un gars collant. Cependant c'était plus fort que moi, elle ne quittait pas mes pensées. Peut- être était-ce juste par ce que je m'ennuyais ferme. Si je sortais avec Devon, je serais probablement trop occupé pour seulement me rappeler de son nom.

J'avais du ménage à effectuer chez moi, j'avais des devoirs à faire, j'avais de la lessive en retard...J'avais donc des choses à faire. Mais, je n'avais aucune envie de faire toutes ces choses, en vérité. Alors pourquoi me plaignais-je de mon ennui, si j'avais des choses à exécuter ? Ce n'est pas ce dont tu as envie actuellement me dicta mon subconscient. Je pris violemment mon portable afin de chercher quelque chose de plus distrayant à faire que de regarder cette émission sur la chasse.

[Devon : Mec ! Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu ! Tu fous quoi ? ]

[Inconnu : Bonjour Harry, je suis Rose, j'aimerais faire ta connaissance et plus si affinités...] Encore une fille qui m'avait croisé au party, pensais-je en roulant des yeux.

[Abby : Tu m'as rejeté hier et ça m'a fait beaucoup de peine, mais tu pourrais te faire pardonner ce soir, chez moi]

Je soupirai, cette fille n'avait vraiment aucune fierté. Habituellement cette idée m'aurait beaucoup plu, mais les filles sans respect pour elles-mêmes, commençaient à me gonfler. Cette pensée me semblait familière bizarrement... Malgré cela je pourrais éventuellement passer la voir pour me faire « pardonner »  Pourquoi pas ?  Après tout, cela faisait environ une semaine que je n'avais rien fait avec une fille. Mon esprit me rappela brusquement que je n'avais rien fait depuis que je l'avais rencontré. Je secouai ma tête pour effacer le souvenir de la brune et me concentrer sur celui de la jolie blonde.