-Chap 72-

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PDV Harry

Mon souffle libérait une épaisse fumée blanche et je sautillais sur place pour tenter de me réchauffer. Non mais sérieusement, qu'est-ce que je foutais là ? J'avais le chauffage dans mon appartement. Nous étions lundi matin, 8h16 et nous avions éducation physique. Il s'agissait là du seul cours qui ne me donnait pas envie de me suicider, mais j'avouais qu'il fallait être un putain d'enfoiré pour nous faire avoir cours avec cette température. Nous étions en plein mois de décembre et les températures étaient infernales, je croyais bien que j'allais péter un plomb si ce putain de coach Ryan ne nous laissait pas aller courir sur le terrain.

Il siffla pour nous forcer à nous regrouper devant lui et je cru halluciner. Nous allions devoir nous regrouper comme une bande de pingouins à la con afin d'avoir une chance de trouver un peu de chaleur. Nous nous exécutâmes en nous réunissons en un petit groupe devant le professeur enveloppé dans un épais manteau. Lui au moins n'était pas en putain de tenue scolaire.

- -Bien les gars. Alors, tout le monde est là ? Il ne manque personne ?

Il demandait cela comme si les absents allaient lever la main. Pff, quel idiot ! Je levais mes yeux au ciel en serrant mes bras contre mon torse à cause du froid environnent. Je croyais bien que j'allais me geler les couilles si je ne bougeais pas. Quelle perte pour l'humanité tout entière.

Le professeur commença son petit discours de début de cours et moi je l'ignorai sans honte. Après tout, cela n'était pas le premier cours de l'année et il nous rabâchait les mêmes choses sur la sécurité et le respect. J'avais déjà cogné plus de la moitié de l'équipe en 3 ans, j'avais ce putain de respect. Je tournai la tête vers le terrain de sport, à la recherche de ma copine. Je ne pris pas longtemps pour la retrouver à l'aide de sa touffe de cheveux relevée dans une queue de cheval. Son corps m'apparut, enveloppé dans sa tenue obligatoire, un jogging cette fois-ci et le t-shirt de l'école. Elle était en plein éclat de rire avec Amber et je me mis à sourire comme un con.

Après la soirée du bal, nous avions pris sommeil immédiatement postérieurement à notre discussion sur son désir d'avoir une arme. Je n'étais pas pour cette idée, mais refuser à Elisabeth quelque chose était comme refuser un jouet à un gosse. Elle ne lâcherait pas l'affaire, et en y pensant peut-être que la voir avec une arme me rassurerait aussi un peu. J'avais tout le temps peur de la perdre des yeux et autant pour elle que pour moi, cela n'était pas sain. Nous avions passé le dimanche ensemble avec Charlie et j'étais rentré chez moi par la suite.

J'avais fait des pieds et des mains pour lui trouver une arme non répertoriée dans les fichiers de la police et j'avais du joindre mon ami Muller, chef d'un gang à Londres. Je n'aimais pas lui devoir des services mais, nous nous connaissions depuis des années et nous avions été proches, donc il pouvait me venir en aide pour ce coup-ci. J'espérais juste ne pas regretter le fait de donner à ma copine une arme aussi dangereuse. Franchement, un bon petit spray à poivre, ne lui suffisait pas ? Elle voulait sortir en Tomb Raider ! Mais après tout, nous savions tous pertinemment que le danger était ce qui qualifiait le mieux Elisabeth. Sa phrase du premier jour me revint en mémoire « On m'a prévenu que tu étais dangereux, on ne t'a pas prévenu que tu n'étais pas le seul. »

Il était clair qu'après plus de 4 mois avec la brune, je ne pouvais nier l'évidence. Elisabeth était une fille surprenante, pleine de caractère et elle était surtout bien plus dangereuse que moi. Je devais être un véritable petit yorkshire à côté d'elle. J'étais un gros gorille qui tapait comme un con sur d'autre. Mon statut de hors la loi, c'était de la guimauve en comparaison.

Son tatouage à la hanche était ce qui la qualifiait le mieux : Darkness. Elle était l'obscurité, elle était sombre, aussi bien négativement que par la présence du monstre de rage en elle que positivement par la douceur de sa personnalité telle la nuit obscure. Elle était mauvaise, bien plus que moi et c'était pour cette raison qu'elle pouvait me rendre meilleur. Je n'aurais jamais pensé dire cela d'une fille avant elle. Niall et Louis se glissèrent dans le rang pour arriver à mon niveau et je les saluai en leur cognant amicalement le poing. Niall semblait lui aussi frigorifié et son nez était complètement rose. Il ajusta son bonnet.

I'm too bad for you (H.Styles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant