I'm too bad for you (H.Styles)

-Chap 23-

PDV Beth

Je posai la bille de mon stylo sur le papier quadrillé et écrivit la phrase que le professeur nous dicta. Assis sur le bord de son bureau, Mr Edwards, ôta ses lunettes et frotta les verres doucement contre le tissu de sa cravate rayée rouge et blanche. Les cours d'Edwards avaient beau être bien plus intéressants que la plupart des cours d'histoire, ma tête n'était pas du tout focalisée sur ses paroles. J'étais installée à côté de mon amie Amber, qui était plus intéressée par ses messages que par le cours, elle aussi.

Nous étions vendredi et j'attendais avec impatience le weekend pour souffler un peu. Il est vrai que j'appréciais pas mal l'école, ce qui peut choquer je le conçois, mais j'avais une furieuse envie de rentrer chez moi, aujourd'hui. J'avais un grand besoin de calme et de repos.

Apres la soirée chez Niall, ma mère était venue me récupérer et j'avais pu passer mon jeudi au calme dans ma maison, à faire mes devoirs et à m'occuper de Charlie. Cette dernière ne faisait que me parler d'Harry en m'assenant des millions de questions à son sujet. Ce jour-là était heureusement banalisé pour une assemblée générale au campus pour l'organisation d'un bal dont j'ignorais encore le nom. Londres était définitivement très différente de New-York.

J'avais passé une nuit de plus avec Harry, une nuit qui était tout à fait banale, sauf notre extrême complicité. Nous avions été très proches, tout en étant terriblement distants en une seule soirée ! Je remarquai même à l'instant que je me retrouvais très souvent avec le jeune homme après les party ! Etait-ce normal ? Nous avions essuyé une dispute de plus et comme à chaque fois, nous finissions l'un contre l'autre dans le même lit. Il fallait définitivement que je sorte de ce schéma la ! Ma relation avec Harry ne portait pas de nom franc, mais si quelqu'un me le demandait je saurais indubitablement y répondre. Harry et moi n'avions pas une amitié non ! Nous avions une relation « disputionnelle » et s'il est vrai que ce mot n'existe pas, dans notre monde, il était surement le seul mot qui prenait tout son sens. Pensée stupide me direz-vous !

En tout cas, nous avions réussi à régler quelques petits détails, même s'ils étaient véritablement minimes. Harry m'avait révélé que notre histoire était écrasante pour lui, ce qui est normal vu qu'il considérait qu'en tant que relation homme-femme, je devais être celle qui fermait sa bouche. Il était accoutumé à ce que ce soit lui qui dirige tout de A à Z avec toutes ces autres relations. Celui qui choisit où, quand, comment, pourquoi... Le fait que j'étais souvent celle qui tenait les rennes était quelque chose qu'il n'arrivait pas à supporter. Il devrait d'ailleurs commencer à s'y faire, car si je pouvais diminuer un peu mon côté « girl power », il devait diminuer son « machisme maladif! » Harry avait cette attitude de macho, qui semblait camoufler une grande peur du rejet et de l'impuissance.

Il avait confessé le fait qu'il était jaloux et non possessif. Cela pouvait paraître similaire, cependant la possessivité était le fait que l'on considère qu'une chose nous appartient. La jalousie traduisait la peur de perdre quelque chose qui justement pouvait nous échapper. Il m'avait également avoué que je lui donnais des frissons quand je l'embrassais. Plus précisément que j'avais un effet incontrôlable sur lui qui l'irritait. Je n'allais pas me mentir en avouant que moi aussi il me faisait un effet indescriptible, mais je ne suis pas peu fière d'être l'une des rares à lui faire ressentir ça. « Beth l'orgueilleuse le retour ».

Malgré notre amitié naissante et fragile, le jeune homme n'était jamais en reste pour vouloir me faire tomber dans le côté obscur de la force ! Et il aurait pu y arriver à plusieurs reprises, cependant, je n'étais pas ce genre de fille. Il me fallait un attachement particulier avec un homme pour avoir des relations intimes avec celui-ci. Il fallait un minimum d'amour. Du « love with benefits » comme j'avais précisé au brun. Et même si je l'appréciais beaucoup, je n'étais pas dans cette optique la avec lui.