I'm too bad for you (H.Styles)

-Chap 53-

PDV Beth

Cela faisait à présent une bonne dizaine de minute que j'étais assise sur le banc en priant et limite réalisant une danse indienne invoquant le Dieu de la pluie dans ma tête pour qu'un torrent se déverse sur le terrain de volley et m'évite de jouer. Nous étions lundi matin et par conséquent j'avais...attention criez avec moi, SPORT. Je ne pouvais pas dire que j'étais nulle dans ce sport, j'étais nulle dans tous les sports ou même dans toutes activités physiques.

Je profitai de mon moment de répit pour regarder les garçons courir sur le terrain et mes yeux firent immédiatement attirés par l'un d'entre eux. Harry faisait une passe puissante et je ne pus retenir mon envie de soupirer d'extase. Bon, bon, bon, on se calme... Il est vrai qu'Harry n'avais jamais été mon style, comme je l'avais dit lors de mon premier coup d'œil sur lui, il était trop grand, trop musclé, trop prétentieux mais il était surtout trop parfait pour moi. Nian nian n'est pas ?

Je n'aurais jamais une seconde penser pouvoir tomber amoureuse d'un bad boy mais lui était un bad boy d'un tout autre genre. II était juste un homme fragile caché par une apparence de grossier et sauvage gaillard. Et malheureusement pour moi, j'avais vu sous le masque, sous l'armure et j'étais tombé amoureuse du petit garçon en mal d'amour qui se cachait sous les draps. Ce garçonnet qui semblait être mon parfait reflet dans un miroir.

Harry et moi avions vécu des débuts difficiles mais, nous avions enfin réussit à régler nos problèmes après la fête de Zayn sans trop nous disputer et cela était un première. Nous avions d'ailleurs passé le dimanche après-midi ensemble. Un dimanche qui restait encore douloureux dans ma mémoire.

Ma mère et moi avions encore une fois été sujette aux martyrs de notre passé et heureusement pour moi, Harry avait été là pour me consoler, il avait été là, pour moi. Il m'avait permis de souffler un peu, d'oublier même le temps d'un après-midi, l'effroi qui avait envahi ma maison et tous les membres de ma famille. C'était cet Harry là que personne ne connaissait et cela était tellement désolant.

Nous nous étions remémorés des moments heureux avec nos pères. Ces pères même que nous qualifions de monstres et que nous, enfants des ténèbres, ne pouvions détester autant que nos cœurs les chérissaient. Car cela était immuable, nous étions simplement leurs enfants, de simples enfants, qui conservions une fine pellicule de nos jours heureux avec ceux qui nous avaient rendu malheureux. Ceux qui avaient rendu nos familles malheureuses.

Je repensai subitement à la demande du brun. Son envie de m'inviter à l'anniversaire de sa mère. Il m'avait avoué un jour ne pas être retourné à Holmes Chapel depuis qu'il était parti à 16 ans. Cela faisait donc 5 ans qu'il n'avait pas été mettre un pied dans le lieu de son enfance, un lieu qui devait lui être pénible à retrouver. Il voulait que je l'accompagne certes pour rencontrer sa famille, mais je sentais que c'était surtout comme pilier. Il avait besoin de moi pour y retourner et cela était la plus jolie preuve de confiance.

Je reçu une goutte sur ma joue qui me fit sortir de mes réflexions, je souris presque en pensant que mon charme avait opéré, toute fois je fus bien vite remise sur terre. La goutte provenait de l'impact du plastique d'une bouteille d'eau que ma chère coéquipière buvait à côté de moi. Et merde !

J'observais alors le coach Loggan qui hurla à Sandy de serrer les poignets quand elle faisait une manchette. Il siffla dans le petit instrument attaché à une ficelle dans son cou et il posa les yeux sur moi. Le charme de Matt ne s'était pas dissipé avec le temps, sa beauté était toujours aussi captivante et je n'étais pas la seule à le remarquer. Les filles passaient d'ailleurs plus de temps autour de lui que sur le terrain ce qui semblait parfois l'énerver. Etre beau pouvait être un handicap lorsque l'on devait être pris au sérieux.