Princesse en détresse

Chapter seven

Notre voyage à New-York avait été parfait. Mélissa était devenue beaucoup plus intime avec Cody et je m'étais rapproché dangereusement de Joshua. Je savais que c'était mal je ne pouvais m'en empêcher. Il était, à mes yeux, tout ce que je recherchais chez un prince. Et dire que dans moins d'un an, je serais mariée à un homme que je ne connais pas, à un homme que je ne suis même pas sure d'apprécier. Mes parents s'étaient mariés uniquement car leur mariage était arrangé par leurs deux familles. Ils avaient appris à se connaitre et à s'apprécier mais j'ai toujours soupçonné ma mère de ne pas aimer mon père alors que lui en était fou. Elle ne l'avait jamais trompé mais je pense qu'elle-même y ai pensé au début du mariage. Avant d'avoir Jullian, avant de comprendre qu'elle ne pourrait pas donner une vie digne à ce petit prince si elle trompait son mari. Du coup, elle l'avait aimé par dépit et uniquement pour le bonheur de son fils. Après, tout avait été plus simple. Elle avait finis par réellement l'apprécier. Du moins, je l'espère.

Après être rentrée de notre week-end, la relation quasi fusionnelle que j'avais avec ma mère avant de fuir, se dégrada jusqu'à un point de non-retour. Elle était contre ce voyage depuis le début et ne m'avais laissé y aller que parce que Joshua l'avais suppliée pendant près d'une heure. Dès que j'eus franchis la porte, je sus que les ennuis commençaient. Je lui souris en posant ma valise dans le vestibule mais elle ne me sourit pas. Elle croisa les bras et me regarda de haut en bas comme si j'avais la peste.

- Que se passe-t-il mère ? lui demandais-je, surprise

- Tu oses me demander ce qu'il y'a ? s'indigna t elle

- Très certainement ! je ne comprends pas ce qu'il vous prend...

- Ne me parle pas comme ça Ana, tu n'avais pas à faire ce voyage avec ce. ce... bon à rien ! cria-t-elle

- Je ne vous permets pas de critiquer Joshua ! m'emportais-je. Il est gentil, intelligent, travailleur, et j'en passe !

- Ce n'est qu'un vagabond sans situation valable ! Dans 10ans, il sera à la rue, se droguera et mourra ! Tu ne le reverras plus, suis-je bien claire Ana ? tonna t elle

- Pardon ?! Il est hors de question que vous m'interdisiez de voir mes amis ! Et d'ailleurs, ça suffit, je m'en vais.

Je sortis de la maison, valise en main, en claquant la porte tellement fort que j'ai cru qu'elle allait tomber. Ma mère hurla quelque chose que je n'entendis pas et je vis, garé devant la maison, la voiture de Joshua. Il m'attendait, négligemment accoudé contre la portière.

- Tu as besoin d'un taxi on dirait.

- Tu n'es pas obligé de faire ça.

- Je sais, mais j'en ai envie, d'accord ? Allez, monte.

Je m'exécutais, trop énervée pour répliquer quelque chose. Je m'assis à l'avant et il me demanda où on allait. Et sans réfléchir, j'ai dit « chez toi ». Il s'était retourné vers moi avec un drôle d'air et s'était mis à hurler de rire.

- Tu es sure que tu veux venir chez moi ? J'ai un frère et des cousins.

- Ils ont tous des petites amies. S'il te plait, je veux partir d'ici.

- Bien.

Il démarra et je mis ma main sur la sienne qui se trouvait sur le levier de vitesse. Je le vis sourire et je me surpris à en faire autant. Une fois chez lui, il proposa que je prenne son lit, lui prendrait le canapé lit dans la pièce attenante. Je le remerciais et filais vers la salle de bain pour me vêtir pour la nuit. Quand je revins, il m'attendait, assit sur le lit.